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Carcassonne : le scénario de l'exercice avait été contesté

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Carcassonne : le scénario de l'exercice avait été contesté Empty Carcassonne : le scénario de l'exercice avait été contesté

Message  maverick Mar 12 Aoû - 0:18

La chambre de l'instruction de Montpellier a annulé mardi le contrôle judiciaire qui interdisait au sergent Nicolas Vizioz de porter une arme et de quitter Carcassonne.

Suspendu par sa hiérarchie mais désormais libéré du contrôle judiciaire qui l'empêchait jusqu'à présent de rejoindre sa famille en Isère, le sergent Nicolas Vizioz, responsable présumé de la fusillade de Carcassonne, attend désormais de connaître la nature des sanctions disciplinaires ordonnées par le ministre de la Défense. Ces mesures, qui sont «en cours de notification», à en croire l'armée de terre, peuvent aller du simple avertissement à la radiation, en passant par la mise aux arrêts ou l'exclusion temporaire de fonctions. Elles devraient aussi viser divers soldats impliqués dans la chaîne de gestion des munitions et dans l'organisation des journées portes ouvertes qui, l'an dernier déjà, semble avoir fait débat au sein du 3e régiment parachutiste d'infanterie de marine (RPIMa).

Durant la garde à vue de Nicolas Vizioz, six cadres du régiment ont été entendus en qualité de témoins par les gendarmes, qui cherchent notamment à déterminer pourquoi le jeune sergent a tiré en direction de la foule. Outre la note de service numéro 572/3eRPIMa datée du 24 juin 2008 et réglementant l'organisation de ces journées, les enquêteurs ont ainsi saisi un carnet de notes à petits carreaux appartenant au capitaine responsable de la «présentation dynamique». Or ce document comporte plusieurs croquis démontrant, à en croire une source proche de l'enquête, «que le scénario de l'exercice prévoyait que le soldat jouant le rôle du terroriste jaillisse depuis l'une des zones où la foule était massée».



Un camouflet aux magistrats du parquet militaire


Devant les gendarmes, le lieutenant responsable de l'équipe de commandos qui participait à la démonstration a pour sa part évoqué l'inquiétude manifestée, l'an dernier, au cours d'une répétition visant à préparer un exercice du même type. Selon lui, plusieurs soldats avaient alors trouvé dangereux que les commandos tirent en direction du public, même avec des balles à blanc, jugeant que les spectateurs se trouvaient vraiment trop près. Peu après, des barrières avaient d'ailleurs été disposées autour du stade, sans empêcher une partie du public de s'installer dans la «capitale» du tir.

Cette année, l'organisation des journées portes ouvertes a donné lieu à trois réunions ainsi qu'à plusieurs répétitions, dont la dernière s'est tenue le 27 juin en présence du chef de corps, le colonel Merveilleux du Vignaux et de son futur successeur, le colonel Perrin. Or l'ancien patron du régiment a précisé devant les gendarmes que rien, dans le spectacle observé ce jour-là, ne les avait choqués.

Parallèlement aux investigations qui se poursuivent actuellement sur commission rogatoire, la cour d'appel de Montpellier vient d'infliger un camouflet aux magistrats du parquet militaire en annulant le contrôle judiciaire auquel Nicolas Vizioz se trouvait soumis depuis sa mise en examen pour «blessures involontaires ayant entraîné une interruption temporaire de travail supérieure à trois mois» au préjudice de 16 personnes touchées par des balles réelles lors de la démonstration.

Le 2 juillet, le sergent s'était vu interdire de porter une arme, d'exercer son métier de militaire et de quitter Carcassonne. Aussitôt, son avocat, Me Jean-Robert Phung, avait émis «les plus grandes réserves quant à la légalité du contrôle judiciaire», l'estimant incompatible avec plusieurs articles du Code de justice militaire.

En annulant la décision, la cour d'appel de Montpellier valide cette analyse et offre une bouffée d'oxygène au sergent Vizioz qui, devant le juge d'instruction, a déclaré vouloir assumer l'entière responsabilité de la faute commise le 30 juin dernier. Désormais libre d'aller et venir, ce sous-officier âgé de 28 ans et décrit par ses camarades de régiment comme un soldat exemplaire, peut à sa guise visiter ses proches et porter une arme quoiqu'il demeure suspendu de ses fonctions.
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