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Sarkozy: en ignorant le massacre de Maillé, "la France a commis une faute morale"

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Sarkozy: en ignorant le massacre de Maillé, "la France a commis une faute morale" Empty Sarkozy: en ignorant le massacre de Maillé, "la France a commis une faute morale"

Message  maverick Lun 25 Aoû - 15:25

Nicolas Sarkozy a affirmé lundi à Maillé qu'en ignorant pendant soixante-quatre ans le massacre commis par les soldats allemands dans ce petit village d'Indre-et-Loire, le 25 août 1944, la France avait "commis une faute morale".

"En ignorant si longtemps le drame de Maillé, en restant indifférente à la douleur des survivants, en laissant s'effacer de sa mémoire le souvenir des victimes, la France a commis une faute morale", a déclaré M. Sarkozy, premier président à se rendre sur les lieux du "village martyr", le jour anniversaire du massacre, perpétré le jour-même de la Libération de Paris.

"C'est cette faute qu'au nom de la Nation toute entière, je suis venu reconnaître et réparer aujourd'hui", a ajouté le chef de l'Etat, devant une foule de plusieurs centaines de personnes, qui l'ont chaleureusement applaudi.

Selon lui, à l'aune du "souvenir tragique" de ce massacre, "on comprend mieux (...) ce que veut dire la civilisation et pourquoi il faut la défendre quand elle se trouve confrontée à la barbarie la plus totale".

"Je pense notamment au sacrifice de nos dix jeunes soldats face à ces barbares moyenâgeux, ces terroristes que nous combattons en Afghanistan", a-t-il ajouté, en faisant référence aux dix militaires tués la semaine dernière après une embuscade des talibans à l'est de Kaboul.

Le 25 août 1944, 60 à 80 soldats allemands avaient tué par balles ou arme blanche 124 des quelque 500 habitants de Maillé, dont 42 femmes et 44 enfants, avant de bombarder le village.

La veille, un accrochage entre un petit groupe de Résistants et des soldats de la Wehrmacht avait eu lieu au nord du village, situé sur un axe ferroviaire stratégique.

meme pas une petite blague ?
maverick
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http://www.lesforumz.com/viewtopic.php?t=130131&highlight=

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Sarkozy: en ignorant le massacre de Maillé, "la France a commis une faute morale" Empty Re: Sarkozy: en ignorant le massacre de Maillé, "la France a commis une faute morale"

Message  kloudjirof Lun 25 Aoû - 22:49

Encore un nuage de fumée de la part du nain! Qu'est ce qu'il va nous sortir du chapeau la prochaine fois. Il a monté une super équipe de communication qui détourne l'attention des vrais problèmes. Çà ne m'étonne pas que ce soit un pote à Ségala. Puant tout ceci, après Guy Mocquet et autres parrainages d'enfants morts en camps de concentration!
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Sarkozy: en ignorant le massacre de Maillé, "la France a commis une faute morale" Empty Re: Sarkozy: en ignorant le massacre de Maillé, "la France a commis une faute morale"

Message  Mapaumi Lun 25 Aoû - 23:00

maverick a écrit:
Le 25 août 1944, 60 à 80 soldats allemands avaient tué par balles ou arme blanche 124 des quelque 500 habitants de Maillé, dont 42 femmes et 44 enfants, avant de bombarder le village.

La veille, un accrochage entre un petit groupe de Résistants et des soldats de la Wehrmacht avait eu lieu au nord du village, situé sur un axe ferroviaire stratégique.

meme pas une petite blague ?

Il paraît que Nabot Premier avait prévu de dire que les survivants de ce massacre étaient passés entre les Maillé du filet mais que son équipe de com le lui a interdit Laughing Laughing

Hé, Papa sur ce coup-ci, je t'ai pris de vitesse...
Mapaumi
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Sarkozy: en ignorant le massacre de Maillé, "la France a commis une faute morale" Empty Re: Sarkozy: en ignorant le massacre de Maillé, "la France a commis une faute morale"

Message  coal Lun 25 Aoû - 23:00

kloudjirof a écrit:Encore un nuage de fumée de la part du nain! Qu'est ce qu'il va nous sortir du chapeau la prochaine fois. Il a monté une super équipe de communication qui détourne l'attention des vrais problèmes. Çà ne m'étonne pas que ce soit un pote à Ségala. Puant tout ceci, après Guy Mocquet et autres parrainages d'enfants morts en camps de concentration!

Tout à fait Exclamation ==>> + 1
coal
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Sarkozy: en ignorant le massacre de Maillé, "la France a commis une faute morale" Empty Témoignages d'habitants de Maillé (en 1945 et en 2000)

Message  maverick Dim 31 Aoû - 18:40

Textes issus du site d'Anne-Christine Roy., petite-fille de deux survivants au massacre de Maillé du 25 août 1944.

Les rescapés de la cave de l'école

Mes grands-parents ont pu échapper au massacre parce qu'il se sont réfugiés dans la cave de l'école en compagnie d'une dizaine d'autres personnes. Voici les témoignages (receuillis au printemps 2000) de ma grand-mère Jacqueline Roy et de Christiane Benoist, à l'époque employée de maison de Mr et Mme Gandar, les instituteurs.

Le témoignage de Madame Jacqueline ROY, gérante de l'Agence Postale :

Ce matin-là, je suis seule à la poste ; ma petite fille Liliane, âgée de 15 mois, dort encore dans la chambre.

Mon mari, facteur, est parti à bicyclette porter le courrier au bureau de poste de la Celle-st-Avent , commune voisine.

Sur la voie de chemin de fer, un train est mitraillé par l’aviation Anglaise. Mon mari ne peut donc pas franchir le passage à niveau et se cache vivement dans le fossé afin de ne pas être atteint par une balle perdue. Il décide donc de rentrer à la maison et me dit : " Il se passe quelque chose de grave, j’aperçois de la fumée venant de la direction des fermes de la Heurtelière et du Moulin. "

Notre voisin, Monsieur André METAIS, nous rejoint aussitôt et nous dit : " Il y a des soldats allemands camouflés route du cimetière qui tirent des coups de feu. "

Nous sommes très inquiets. Je vais chercher ma petite fille dans la chambre. Pendant ce temps

Mon mari et Mr METAIS ont décidé de descendre dans la cave de la poste pour nous mettre à l’abri.

Apeurée, je refuse de les suivre , réaction dûe peut-être de ma part à une certaine angoisse. Puis, sur ma demande, nous décidons de rejoindre M.et Mme GANDAR, les instituteurs.

(la poste et l’école étant deux bâtiments communaux attenants.)

Nous essayons donc de les rejoindre en passant par les jardins. Mais la porte communicante est fermée de l’intérieur par un verrou. Après avoir abattu cette porte à coups d’épaule, nous entrons dans la buanderie, puis nous arrivons dans la cour de l’école.

Mme GANDAR , nous ayant aperçu, nous fait signe vivement de la rejoindre dans la cave de l’école. (celle-ci se situe sous les préaux à l’écart du bâtiment d’habitation). Mme GANDAR est déjà là avec son mari, ses deux enfants Michel 10 ans et Annette 2 ans, et leur employée de maison Christiane BENOIST, 17 ans.

M. GANDAR referme vivement la porte. Nous sommes tous très inquiets. Nous nous asseyons sur des planches servant de chantier à barriques et le silence s’installe rapidement.

Nous voyons par les soupiraux de la cave des pieds bottés qui parcourent le jardin d’où nous sommes arrivés il y a seulement quelques minutes. Dans la cour de l’école, des pas, puis des coups de feu proches, un coup est tiré dans la porte de la cave où nous sommes terrés.

Aucun de nous n’est atteint heureusement ; pourtant, une balle est allée se ficher dans le mur.

Tétanisés par la peur, les enfants pleurent mais instinctivement nous avons mis nos mains sur leurs bouches pour atténuer les cris.

Le temps passe ; nous entendons toujours des coups de feu ; des odeurs de fumée parviennent jusqu’à nous. Maintenant, l’appartement de M. Mme GANDAR est en flammes ; nous entendons le bruit de la vaisselle cassée. Et puis, une accalmie s’installe. Mme GANDAR ouvre un bocal de fruits pour nourrir les enfants.

Vers 14 heures, un bombardement a commençé. ; des obus sont projetés sur le bourg ; un obus s’écrase sur le pignon du bâtiment de la poste.

De temps à autre, on entend des coups de feu. Vers 17 heures je crois, le calme semble revenir

Les hommes sortent de la cave et par dessus le mur du jardin qui longe la rue principale, ils découvrent l’horreur. Plusieurs morts sont étendus au milieu du bourg et au carrefour, des corps brûlent.

Ensuite, mon mari se dirige vers notre habitation pour chercher le landau et du lait pour notre enfant. Dans la cour de l’école, il est vite mis en joue par trois jeunes allemands qui lui intiment de s’arrêter et lui crient " Terroriste ". Mme GANDAR réplique vivement : " Non Terroriste ", et ils le laissent donc s’éloigner.

Pendant ce temps, l’Abbé PAYON, curé de la paroisse, est arrivé. Il parlemente avec les allemands. Mme GANDAR leur demande d’intervenir pour nous aider à sortir du bourg. A nouveau, l’Abbé PAYON s’adresse aux Allemands et obtient de nous laisser sortir. L’Abbé nous accompagne jusqu’au passage à niveau, route de Ste Maure et nous dit : " Allez doucement, restez grouper, ne vous retourner pas . "

Nous sommes arrivés à la ferme de Pessé, chez Mr. Et Mme GARNIER, des amis de M.et Mme GANDAR. Nous y avons passer la nuit. Comment ? Je ne sais plus.

Le lendemain matin, M.GANDAR et mon mari sont revenus au bourg. La poste, par miracle, n’a pas brûlé ; un obus a dévasté le pignon. Une grenade a été jetée dans la cave où nous aurions pu être , sans cette certaine peur citée plus haut qui nous avait certainement sauver la vie.

Très angoissée par ces évènements tragiques que nous venons de vivre, il a fallu me convaincre de revenir au bourg pour reprendre mon emploi à la poste (j’avais à peine 18 ans à l’époque et j’attendais mon 2ème enfant).

124 victimes dans ce petit bourg de MAILLE, toutes des personnes connues dont ma belle-sœur Georgette GUERRIER tuée dans le cellier où elle s’était réfugiée avec son petit garçon Michel 4 ans que mon frère Emile GUERRIER ne connaît même pas. (il est depuis plus de 4 ans prisonnier en Allemagne).

Comme des automates, nous avons assisté aux obsèques le dimanche suivant.

Et puis, tant bien que mal, la vie a repris son cours. Pendant 4 mois, nous avons hébergé notre voisin M. André METAIS et sa femme Maria (absente du village ce jour-là dont la maison a brûlé).

En écrivant ces lignes, 56 années après, je me demande encore par quel miracle nous avons été épargnés.


Quelques témoignages

Les témoignages qui suivent sont tous extraits de "Maillé Martyr" de l'abbé André Payon.

A l'épicerie-boulangerie, Mme MEUNIER raconte :


Vers 10 heures, trois allemands sont entrés. Il ont tiré sur ma mère, sur ma grand-mère Justine TARTRE et sur moi-même. Je tenais mon petit garçon de 3 ans dans mes bras. Les balles m'atteignirent aux lèvres, mais mon petit Jean eut le bras gauche arraché et la jambe gauche affreusement mutilée. Je fis la morte en m'écroulant. Les soldats rechargèrent leur arme et ils tirèrent sur ma petite Annie, âgée de 5 ans. Elle fut tuée sur le coup. Puis ils sortirent. Je n'osais pas bouger ; à chaque instant, il passait des allemands devant la devanture. Cependant, je parvins à quitter ma blouse et je couchais mon petit Jean sur elle. Il a crié au début, mais en perdant son sang, ses plaintes étaient de plus en plus faibles. Au bout d'une heure, d'autres allemands vinrent auprès de nous. Jean était mort et moi je ne remuais plus, je retenais ma respiration. Ils ne me touchèrent pas. Ils brisèrent des vitrines à coup de crosse et ils empoignaient des pots de crème Tokalon qu'ils lançaient sur les autres vitrines en riant. Puis ils mirent le feu. Un quart d'heure après, je sortis et j'emmenai le cadavre de Jean. La fumée était très épaisse et je n'y voyais plus clair. Ma mère, blessée au côté par une balle explosive, sortit avec moi en se traînant. Je n'eus pas le courage d'aller chercher mon deuxième enfant ; il brûla. A 1 heure, mon mari et mon beau-père arrivèrent. Nous nous cachâmes le reste du jour.



Près de l'église, Monsieur CREUZON raconte :


Je me préparais vers 10 heures, en compagnie de mon voisin Arsène GUERIN, à me rendre à mon jardin près de la ligne de chemin de fer, quand des coups de fusils se firent entendre. Intrigués, nous nous avançons jusqu'au coin de la maison de Mademoiselle CHEVALIER et nous apercevons une cinquantaine d'allemands venant de la direction de Nouâtre vers la ligne en tirant. Je dis à mon camarade : "Ne restons pas là, sauvons nous."

Nous étions arrivés devant l'église, quand nous vîmes déboucher, près du lavoir, mon petit cousin Fernand CREUZON, qu'un soldat allemand poursuivait. Le soldat tira sur lui, il s'écroula. Nous essuyâmes à notre tour plusieurs coups de feu mais nous nous jetâmes à plat ventre et le tir cessa.

Nous rentrâmes alors précipitamment dans la cour de monsieur MARTIN, maréchal. Il était là et nous nous mîmes à discuter de tout ce que cela pouvait bien signifier. Je dis : "Ca, c'est des représailles." Lui soutenait que les allemands étaient là contre le maquis et non contre les habitants.

Les coups de feu se faisaient plus nombreux, nous rentrâmes ensemble dans sa forge et nous nous mîmes à l'abri contre les établis. Mme MARTIN, inquiète, vint nous retrouver avec ses trois enfants. Il y avait aussi avec nous son ouvrier, GRANGER et un réfugié de Tours, Monsieur BALDES. Tout d'un coup, nous nous aperçûmes que la ferme du propriétaire d'à côté, Mr VOISIN, brûlait. Presque en même temps, les maisons de Mrs RICOTTIER et CONFOLENT s'allumaient aussi. Il devait être 11 heures. Je dis : "Il n'y a pas ; il faut s'arracher de là ; puisque ça brûle, les allemands n'y sont plus." Et GRANGER, prenant une vieille hache, fit sauter deux planches de la buanderie qui se trouve derrière la forge et donne chez VOISIN. Il disparut par cette ouverture, suivi de GUERIN et BALDES. Je dis à MARTIN : "Allez, suis avec ta femme et tes gosses." Mais, il répondit : "Tu m'ennuies ; on ne tue pas les gens comme ça." Et, prenant sa femme et ses enfants, il rentra dans sa maison d'habitation. J'étais là, hésitant quand MARTIN revint. J'insistais pour que nous suivions les autres". Vainement. MARTIN avait une serviette blanche à la main. Il me dit : "S'ils viennent, avec ça à la main je lèverai les bras et crierai "Karamad"."

Il achevait à peine de parler que trois allemands parurent à la grille en tirant dans les fenêtres de la maison et y lançant des grenades. Ils nous virent, deux d'entre eux pénétrèrent dans la cour ; le premier, une mitraillette à la main cria " Ya, Ya, terroriste !" Son fusil avait une baïonnette, il pointa sur Mr MARTIN et tira. Mr MARTIN tomba en criant. D'un bond, je courais vers la buanderie et je piquais par l'ouverture. J'entendis les soldats se précipiter derrière moi, mais ils ne découvrirent pas mon passage, ils me crurent rentré dans le garage et tirèrent à outrance par la porte. J'allais devant moi au hasard. J'aperçus Mr VOISIN avec un groupe de personnes cachés derrière un tas de fagots. Je me joignis à eux.


STE MAURE DE TOURAINE, le 16 Mai 2000.

http://acroy.club.fr/francais.htm
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Sarkozy: en ignorant le massacre de Maillé, "la France a commis une faute morale" Empty Re: Sarkozy: en ignorant le massacre de Maillé, "la France a commis une faute morale"

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