Laurence Ferrari attaque «Lyon Mag»

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Laurence Ferrari attaque «Lyon Mag»

Laurence Ferrari a vu tout rouge en découvrant cet été l’interview de son père dans le mensuel Lyon Mag. Un entretien où Gratien Ferrari, l’ancien député-maire UDF d’Aix-les-Bains, décrit le caractère de sa fille sans grande complaisance, raconte des épisodes familiaux d’un inégal intérêt, mais, surtout, évoque, le suicide de la mère de la nouvelle présentatrice du 20 heures de TF1. Information qui a depuis été reprise par des sites internet et des magazines people. Laurence Ferrari a décidé attaqué Lyon Mag pour violation de sa vie privée et atteinte à son droit à l'image…

L’auteur des propos, son père, n’est pas visé par la citation. Ce qui évitera à Gratien Ferrari de venir s’expliquer à la barre d’un tribunal sur les raisons qui l’ont poussé à se livrer ainsi dans un magazine. Laurence Ferrari ne conteste pas la véracité des propos tenus par son père dans cette interview, mais elle fait valoir que ce ceux-ci portent atteinte au respect de son intimité. Elle reproche notamment au magazine d’avoir publié ces informations sans son autorisation. Elle reproche également la publication de photos personnelles. Rien de bien méchant : elle, jeune, elle, en première communiante, elle, interviewant Nicolas Sarkozy (gros scoop). Des photos fournies au journal par son père, mais sans son consentement à elle.

S’appuyant sur l’abondante jurisprudence Grimaldi en matière de respect de la vie privée, Maître Florence Watrin, l’avocate de Laurence Ferrari rappelle qu’un tiers ne peut évoquer la vie privée d’une personne sans son consentement. Daniel Ducruet, l’inénarrable ex de Stéph-de-Monac’, en avait fait les frais pour s’être peu élégamment étalé sur la vie de son ancienne princesse.

La défense de la présentatrice du 20 heure insiste par ailleurs sur le fait que Laurence Ferrari a toujours eu le souci de protéger sa vie privée. "Tout le monde connaît sa détermination à protéger sa vie privée, les journalistes de ce journal ne pouvaient l'ignorer. Par ailleurs, la moindre des choses, aurait été d'appeler Laurence Ferrari avant la parution de l'article pour savoir si elle était d'accord pour que ces informations paraissent", explique Florence Watrin.

Si la présentatrice du 20 heures ne réclamait pas 40000 euros de dommages et intérêts, l'affaire pourrait presque faire sourire Philippe Brunet-Lecomte, le directeur de publication de Lyon Mag, toujours prompt au coup marketing, qui, à l'occasion de la plainte, en rajoute une bonne louche sur le site du journal en se fendant d'un édito peu amène sur Laurence Ferrari. "Gratien Ferrari n'a pas été piégé, c'est un vieux briscard de la politique, il a l'habitude des médias et sait ce qu'il fait. C'est d'ailleurs lui qui mène la danse. Il évoque de lui-même, sans qu'on lui pose des questions à ce propos, les sujets que Laurence Ferrari ne voulait visiblement pas voir évoqués. La journaliste l'a rappelé au moment du bouclage et il n'a rien trouvé à redire", plaide Philippe Brunet-Lecomte. Pour lui, cet interview était l'occasion de donner une image "un peu moins lisse et plate que celle que l'on nous sert habituellement" sur Laurence Ferrari. En effet, désormais, on sait, qu'enfant, la nouvelle présentatrice du 20 heures de TF1 était un peu chipie avec ses soeurs.