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Les internautes ont rendez-vous avec la haine

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Message  maverick Ven 12 Sep - 0:39

Les internautes ont rendez-vous avec la haine

De plus en plus de sites et de blogs manipulent des images et des informations dans le but d’entretenir ou de créer des tensions entre les peuples.

“Les nations doivent parler de paix aux nations.” Il y a quatre-vingts ans, la BBC adoptait ce slogan dans l’espoir que les moyens de communication modernes établissent de nouveaux liens d’amitié entre des peuples divisés par les différences ­culturelles, les frontières politiques et les distances. Pour ceux qui continuent de croire à cet idéal, les dernières tendances du Net sont plutôt déprimantes. Bien entendu, comme on s’y attendait, les gouvernements utilisent leurs sites Internet officiels pour se féliciter de leurs réalisations et défendre leurs prés carrés. Mais ce qui est beaucoup plus inquiétant, c’est de voir comment de jeunes internautes doués – ceux-là mêmes qui auraient pu, grâce à Internet, se libérer du carcan des idéologies d’Etat – utilisent les miracles de l’électronique pour alimenter la haine entre les pays, les races ou les religions. Ces cyberfanatiques semblent parfois agir pour le compte de leurs dirigeants gouvernementaux, mais ils travaillent souvent seuls, cherchant à dépasser leurs maîtres politiques en propageant une aversion indicible pour l’ennemi.

Les cyberattaques ne cessent d’augmenter

Prenons pour exemple la réaction de la Russie face au documentaire letton The Soviet Story [L’Histoire soviétique], qui compare le communisme au fascisme. Il y a cinq ans, le Kremlin aurait publié un communiqué de presse au vitriol et encouragé quelques jeunes voyous à s’attaquer à nouveau à l’ambassade de Lettonie. Certains hommes politiques slavophiles auraient formulé de violentes menaces. Aujourd’hui, la réaction des nationalistes russes les plus intransigeants est un peu plus habile. En utilisant des blogs pour lever des fonds, ils cherchent à réaliser un nouveau documentaire destiné présenter le communisme soviétique sous un jour meilleur. Les sympathisants qui n’ont pas d’argent à offrir peuvent contribuer de diverses façons, notamment en aidant à la ­traduction depuis et vers les langues baltes. Dès les premiers balbutiements d’Internet, ce nouveau moyen de communication s’est converti en forum pour querelles nationalistes. Mais ces discussions en ligne mènent parfois aussi à des guerres entre pirates informatiques. Les attaques chinoises contre des sites américains pro-Tibet n’ont surpris personne Pis encore, le développement excessif des blogs, réseaux sociaux, cartes et sites de partage de vidéos facilite la publication de contenus provocateurs et la création de groupes de haine. Selon une étude publiée en mai par le Centre Simon Wiesenthal, une association de défense des droits de l’homme, le nombre de sites prônant la haine et la violence aurait augmenté de 30 % l’an dernier. Il s’élèverait à près de 8 000.
Les réseaux sociaux sont particulièrement utiles pour les communautés de nationalistes auto-organisées, qui sont décentralisées et peu structurées. Sur Facebook, par exemple, on peut se joindre à des groupes comme “La Belgique n’existe pas”, “L’Abkhazie ne fait pas partie de la Géorgie”, “Le Kosovo fait partie de la Serbie” ou “Je déteste le Pakistan”.
Tout n’est pas noir : il existe aussi des groupes prônant l’amitié entre Grecs et Turcs ou entre Palestiniens et Israéliens. Néanmoins, à l’autre extrême, des réseaux moins connus que Facebook réunissent des extrémistes dont les activités sont limitées par de nombreux gouvernements mais qui deviennent difficiles à contrôler lorsqu’ils agissent à l’international. Podblanc, une sorte de YouTube destiné à promouvoir “les intérêts des Blancs, la culture des Blancs et les politiques des Blancs” http://podblanc.com/ , offre un éventail de contenus destinés à divertir les individus racistes. Ce n’est pas parce que ces communautés en ligne ne réunissent qu’un nombre limité de membres qu’elles ne sont pas importantes. La puissance d’un message nationaliste peut être amplifiée par des blogs, des cartes en ligne et des SMS. Et, d’un moyen de communication à l’autre, il y a de plus en plus de place pour les mensonges.
Au cours de la crise qui a ébranlé le Kenya au début de l’année 2008, ce sont souvent les discussions sur des blogs et les SMS qui ont donné le signal des violences. Récemment, les participants des marches antiaméricaines qui ont eu lieu en Corée du Sud ont été mobilisés grâce à des pétitions en ligne, des forums et des blogs, certains proclamant que les Coréens seraient génétiquement plus vulnérables à la maladie de la vache folle – une théorie absurde. En ­Russie, un blogueur nationaliste a mis en ligne les noms et renseignements personnels d’étudiants originaires du Caucase fréquentant les plus prestigieuses universités de Russie, accompagnés d’une vidéo dans laquelle des adolescents à la peau foncée battent des Russes ethniques. D’autres blogs nationalistes se sont empressés de publier l’histoire à leur tour – un cauchemar pour les étudiants caucasiens visés par ces manœuvres.
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