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Dur Metier = porte-parole de l'UMP

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Dur Metier =  porte-parole de l'UMP Empty Dur Metier = porte-parole de l'UMP

Message  coal Jeu 18 Sep - 20:14

factures: la porte-parole de l'UMP
et les caisses de Monoprix


La menace d'une mise en cause judiciaire se précise pour l'une des trois porte-parole de l'UMP, par ailleurs députée de Seine-et-Marne, Chantal Brunel, et son mari, Denys Brunel, ancien directeur général du groupe Monoprix (1993-2000). Leurs deux noms apparaissent désormais à de nombreuses reprises dans un dossier de corruption instruit au pôle financier du palais de justice de Paris par le juge Jean-Marie d'Huy.

Sur la base de témoignages concordants et de plusieurs éléments comptables à leur disposition, les enquêteurs de la police judiciaire de Versailles ont d'ores et déjà pu établir que le groupe Monoprix avait participé, à la fin des années 1990, à un système de fausse facturation par l'intermédiaire de sociétés prestataires, spécialisées dans l'informatique. L'argent ainsi soustrait frauduleusement des caisses de l'entreprise aurait servi, selon certains témoignages, à financer des campagnes électorales de Chantal Brunel. Agée de 60 ans, cette dernière est une proche de l'ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin (UMP), passée à ses débuts par les cabinets des ministres Albin Chalandon et Michel Poniatowski.

Quatre personnes sont actuellement mises en examen dans cette affaire des chefs d'«abus de biens sociaux», «faux», «blanchiment», et «corruption». Comme l'avait révélé Mediapart, l'un d'entre eux, l'homme d'affaires Edouard Meldonian, directeur commercial de la société informatique Facile Info, avait mis en cause ouvertement le 28 mai dernier devant le juge d'Huy la députée Brunel en expliquant que son mari avait mis en place un système de fausse facturation pour, notamment, favoriser son ascension politique. «Il faut aider Chantal, vous n'aurez pas à le regretter», aurait ainsi affirmé Denys Brunel à Edouard Meldonian, comme l'a expliqué celui-ci à Mediapart le 24 juin, ajoutant que l'argent avait servi à financer une campagne municipale (malheureuse) à Ozoir-la-Ferrière, en 2001, et les élections législatives (victorieuses) de l'année suivante en Seine-et-Marne.

Confectionnées par l'entremise de sociétés navettes basées à l'étranger (en Belgique et en Suisse), les fausses factures ont, selon l'enquête de police, donné lieu à trois retraits en espèces entre février et octobre 2000 pour un montant total de 646.028 francs (98.000 euros). Les sommes étaient ensuite remises en mains propres à Denys Brunel, selon M. Meldonian.

Cette version des faits a été confirmée le 10 juillet dernier au juge d'Huy par l'entrepreneur Gérard Acknin, patron de la société informatique SF2R, lui aussi mis en examen. Devant le magistrat, il a détaillé comment le directeur général de Monoprix lui avait demandé de jouer les intermédiaires pour qu'une société étrangère – Phénix – refacture à Monoprix un rapport informatique de Facile Info en changeant «l'habillage» afin que le document ait l'air «très différent».

«Mme Brunel prépare une nouvelle campagne et elle a besoin d'argent»

M. Acknin a ensuite assuré avoir «reçu deux enveloppes» d'un intermédiaire, qu'il a «remises à M. Denys Brunel». «Je savais qu'il y avait de l'argent dans ses enveloppes mais je ne sais pas quel montant», a ajouté le mis en examen.

Lors d'un interrogatoire, M. Meldonian avait détaillé le processus de remise d'argent liquide: «La première fois, M. Brunel est venu en taxi dans les locaux de SF2R au 51, rue d'Anjou, Paris 9e. Il est monté directement dans le bureau de M. Acknin. M. Acknin lui a remis une enveloppe avec environ 150.000 F à l'intérieur. M. Brunel a pris l'enveloppe rapidement en disant à Gérard qu'il était pressé car il était en taxi (...) La deuxième fois, M. Brunel a invité Gérard Acknin chez Maxim's dans le 1er arrondissement. C'est à cette occasion que M. Acknin a remis la deuxième enveloppe d'espèces à M. Brunel.»

A propos de ce second rendez-vous, Gérard Acknin a précisé au juge d'Huy: «Je savais bien sûr que cette deuxième remise d'espèces ainsi que la précédente correspondait à l'opération de modification demandée par M. Brunel pour soutirer des fonds de la société Monoprix à son profit.»

Dur Metier =  porte-parole de l'UMP D.BRUNEL_0Le groupe Monoprix, qui s'est constitué partie civile dans le dossier, a, prudemment, pris ses distances avec Denys Brunel (photo). Son directeur administratif et financier, Didier Couerbe, interrogé par le juge le 7 juillet, a ainsi timidement déclaré: «L'accès au dossier nous indique qu'il y aurait eu par ailleurs deux fois la facturation du même rapport et donc nous allons poursuivre les investigations internes dans ce sens pour identifier cette double facturation.»

Gérard Acknin a par ailleurs livré au juge une anecdote assez révélatrice du mode de fonctionnement des époux Brunel. L'entrepreneur a ainsi évoqué une rencontre, le 2 février 2000, à 15 heures, dans son bureau de la rue d'Anjou, avec Denys Brunel, au cours de laquelle celui-ci lui aurait demandé de faire «travailler» son épouse, à l'époque dirigeante d'une imprimerie dans la commune de Torcy (Seine-et-Marne), en lui confiant les imprimés de sa société. «Elle m'a envoyé un devis, je n'ai pas donné suite car il était trois à quatre fois plus cher que le prix du marché», a confié M. Acknin au juge, affirmant qu'Edouard Meldonian lui avait ensuite assuré que les prix extravagants affichés étaient tout à fait normaux «puisque Mme Brunel préparait une nouvelle campagne politique et qu'elle avait besoin d'argent».

La menace d'une mise en cause judiciaire se précise pour l'une des trois porte-parole de l'UMP, par ailleurs députée de Seine-et-Marne, Chantal Brunel, et son mari, Denys Brunel, ancien directeur général du groupe Monoprix (1993-2000). Leurs deux noms apparaissent désormais à de nombreuses reprises dans un dossier de corruption instruit au pôle financier du palais de justice de Paris par le juge Jean-Marie d'Huy.

Sur la base de témoignages concordants et de plusieurs éléments comptables à leur disposition, les enquêteurs de la police judiciaire de Versailles ont d'ores et déjà pu établir que le groupe Monoprix avait participé, à la fin des années 1990, à un système de fausse facturation par l'intermédiaire de sociétés prestataires, spécialisées dans l'informatique. L'argent ainsi soustrait frauduleusement des caisses de l'entreprise aurait servi, selon certains témoignages, à financer des campagnes électorales de Chantal Brunel. Agée de 60 ans, cette dernière est une proche de l'ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin (UMP), passée à ses débuts par les cabinets des ministres Albin Chalandon et Michel Poniatowski.

Quatre personnes sont actuellement mises en examen dans cette affaire des chefs d'«abus de biens sociaux», «faux», «blanchiment», et «corruption». Comme l'avait révélé Mediapart, l'un d'entre eux, l'homme d'affaires Edouard Meldonian, directeur commercial de la société informatique Facile Info, avait mis en cause ouvertement le 28 mai dernier devant le juge d'Huy la députée Brunel en expliquant que son mari avait mis en place un système de fausse facturation pour, notamment, favoriser son ascension politique. «Il faut aider Chantal, vous n'aurez pas à le regretter», aurait ainsi affirmé Denys Brunel à Edouard Meldonian, comme l'a expliqué celui-ci à Mediapart le 24 juin, ajoutant que l'argent avait servi à financer une campagne municipale (malheureuse) à Ozoir-la-Ferrière, en 2001, et les élections législatives (victorieuses) de l'année suivante en Seine-et-Marne.

Confectionnées par l'entremise de sociétés navettes basées à l'étranger (en Belgique et en Suisse), les fausses factures ont, selon l'enquête de police, donné lieu à trois retraits en espèces entre février et octobre 2000 pour un montant total de 646.028 francs (98.000 euros). Les sommes étaient ensuite remises en mains propres à Denys Brunel, selon M. Meldonian.

Cette version des faits a été confirmée le 10 juillet dernier au juge d'Huy par l'entrepreneur Gérard Acknin, patron de la société informatique SF2R, lui aussi mis en examen. Devant le magistrat, il a détaillé comment le directeur général de Monoprix lui avait demandé de jouer les intermédiaires pour qu'une société étrangère – Phénix – refacture à Monoprix un rapport informatique de Facile Info en changeant «l'habillage» afin que le document ait l'air «très différent».

«Mme Brunel prépare une nouvelle campagne et elle a besoin d'argent»

M. Acknin a ensuite assuré avoir «reçu deux enveloppes» d'un intermédiaire, qu'il a «remises à M. Denys Brunel». «Je savais qu'il y avait de l'argent dans ses enveloppes mais je ne sais pas quel montant», a ajouté le mis en examen.

Lors d'un interrogatoire, M. Meldonian avait détaillé le processus de remise d'argent liquide: «La première fois, M. Brunel est venu en taxi dans les locaux de SF2R au 51, rue d'Anjou, Paris 9e. Il est monté directement dans le bureau de M. Acknin. M. Acknin lui a remis une enveloppe avec environ 150.000 F à l'intérieur. M. Brunel a pris l'enveloppe rapidement en disant à Gérard qu'il était pressé car il était en taxi (...) La deuxième fois, M. Brunel a invité Gérard Acknin chez Maxim's dans le 1er arrondissement. C'est à cette occasion que M. Acknin a remis la deuxième enveloppe d'espèces à M. Brunel.»

A propos de ce second rendez-vous, Gérard Acknin a précisé au juge d'Huy: «Je savais bien sûr que cette deuxième remise d'espèces ainsi que la précédente correspondait à l'opération de modification demandée par M. Brunel pour soutirer des fonds de la société Monoprix à son profit.»

Le groupe Monoprix, qui s'est constitué partie civile dans le dossier, a, prudemment, pris ses distances avec Denys Brunel (photo). Son directeur administratif et financier, Didier Couerbe, interrogé par le juge le 7 juillet, a ainsi timidement déclaré: «L'accès au dossier nous indique qu'il y aurait eu par ailleurs deux fois la facturation du même rapport et donc nous allons poursuivre les investigations internes dans ce sens pour identifier cette double facturation.»

Gérard Acknin a par ailleurs livré au juge une anecdote assez révélatrice du mode de fonctionnement des époux Brunel. L'entrepreneur a ainsi évoqué une rencontre, le 2 février 2000, à 15 heures, dans son bureau de la rue d'Anjou, avec Denys Brunel, au cours de laquelle celui-ci lui aurait demandé de faire «travailler» son épouse, à l'époque dirigeante d'une imprimerie dans la commune de Torcy (Seine-et-Marne), en lui confiant les imprimés de sa société. «Elle m'a envoyé un devis, je n'ai pas donné suite car il était trois à quatre fois plus cher que le prix du marché», a confié M. Acknin au juge, affirmant qu'Edouard Meldonian lui avait ensuite assuré que les prix extravagants affichés étaient tout à fait normaux «puisque Mme Brunel préparait une nouvelle campagne politique et qu'elle avait besoin d'argent».

«Elle rémunérait ceux qui l'aidaient en espèces»

Au juge qui lui demandait si Chantal ou Denys Brunel avaient évoqué directement avec lui la possibilité d'un financement politique occulte, l'entrepreneur a toutefois concédé : «Non. Seul M. Meldonian m'en a parlé. Il m'a dit que c'était cher et qu'elle avait besoin d'argent pour alimenter sa campagne.»

Un autre témoignage, resté inédit jusqu'ici, vient jeter le trouble sur l'origine des fonds utilisés par Chantal Brunel en période électorale. Il s'agit de celui de Gérard Burlet, un ancien élu et militant RPR de Seine-et-Marne. Cet ancien adjoint au maire de Torcy et secrétaire de circonscription du RPR a ainsi expliqué aux policiers avoir assisté en 2001 à des remises d'argent liquide à l'occasion de la campagne municipale d'Ozoir-la-Ferrière.

Dur Metier =  porte-parole de l'UMP BrunelA l'époque, Mme Brunel s'était présentée sous l'étiquette RPR. Selon Gérard Burlet, «elle a fait une excellente campagne de terrain», qu'il a qualifiée de «luxueuse». M. Burlet assure que la candidate «n'a pas hésité à utiliser tous les moyens à sa disposition pour avoir du personnel pour assurer la mise en boîtes à lettres, le tractage, le collage. En fait, elle rémunérait ceux qui l'aidaient dans cette tâche en espèces. Je ne sais d'où venaient toutes les espèces qui circulaient».

Au jeu des anecdotes, M. Burlet, aussi, a la sienne sur les époux Brunel. Il a ainsi raconté aux enquêteurs comment Chantal Brunel s'était subitement désistée au soir du premier tour de l'élection municipale à Ozoir-la-Ferrière au profit du candidat de Démocratie libérale, Jean-Louis Oneto, alors que son staff de campagne avait «imaginé une stratégie de fusion de listes».

Face aux policiers, Gérard Burlet s'est souvenu: «Elle a disparu pendant trois heures durant la soirée du 1er tour. Elle est revenue vers 23h30 annonçant son désistement et celui de son équipe en faveur de Oneto, sans contrepartie [...] Le lendemain, surpris, je lui ai demandé pourquoi elle avait fait cela. Elle m'a répondu qu'elle était obligée de le faire cela sinon un tract concernant son mari allait être diffusé. Elle m'a dit que cela n'avait rien à voir avec les élections municipales d'Ozoir mais que cela concernait ses anciennes fonctions à Monoprix.»

Chantal Brunel n'a pas donné suite à nos demandes d'entretien. Quant à Denys Brunel, il dénonce une «opération politique qui vise à mouiller (sa) femme à travers (lui)».
coal
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Dur Metier =  porte-parole de l'UMP Empty Re: Dur Metier = porte-parole de l'UMP

Message  Arsene du PDC Jeu 18 Sep - 21:42

coal a écrit:factures: la porte-parole de l'UMP
et les caisses de Monoprix


La menace d'une mise en cause judiciaire se précise pour l'une des trois porte-parole de l'UMP, par ailleurs députée de Seine-et-Marne, Chantal Brunel, et son mari, Denys Brunel, ancien directeur général du groupe Monoprix (1993-2000). Leurs deux noms apparaissent désormais à de nombreuses reprises dans un dossier de corruption instruit au pôle financier du palais de justice de Paris par le juge Jean-Marie d'Huy.

Sur la base de témoignages concordants et de plusieurs éléments comptables à leur disposition, les enquêteurs de la police judiciaire de Versailles ont d'ores et déjà pu établir que le groupe Monoprix avait participé, à la fin des années 1990, à un système de fausse facturation par l'intermédiaire de sociétés prestataires, spécialisées dans l'informatique. L'argent ainsi soustrait frauduleusement des caisses de l'entreprise aurait servi, selon certains témoignages, à financer des campagnes électorales de Chantal Brunel. Agée de 60 ans, cette dernière est une proche de l'ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin (UMP), passée à ses débuts par les cabinets des ministres Albin Chalandon et Michel Poniatowski.

Quatre personnes sont actuellement mises en examen dans cette affaire des chefs d'«abus de biens sociaux», «faux», «blanchiment», et «corruption». Comme l'avait révélé Mediapart, l'un d'entre eux, l'homme d'affaires Edouard Meldonian, directeur commercial de la société informatique Facile Info, avait mis en cause ouvertement le 28 mai dernier devant le juge d'Huy la députée Brunel en expliquant que son mari avait mis en place un système de fausse facturation pour, notamment, favoriser son ascension politique. «Il faut aider Chantal, vous n'aurez pas à le regretter», aurait ainsi affirmé Denys Brunel à Edouard Meldonian, comme l'a expliqué celui-ci à Mediapart le 24 juin, ajoutant que l'argent avait servi à financer une campagne municipale (malheureuse) à Ozoir-la-Ferrière, en 2001, et les élections législatives (victorieuses) de l'année suivante en Seine-et-Marne.

Confectionnées par l'entremise de sociétés navettes basées à l'étranger (en Belgique et en Suisse), les fausses factures ont, selon l'enquête de police, donné lieu à trois retraits en espèces entre février et octobre 2000 pour un montant total de 646.028 francs (98.000 euros). Les sommes étaient ensuite remises en mains propres à Denys Brunel, selon M. Meldonian.

Cette version des faits a été confirmée le 10 juillet dernier au juge d'Huy par l'entrepreneur Gérard Acknin, patron de la société informatique SF2R, lui aussi mis en examen. Devant le magistrat, il a détaillé comment le directeur général de Monoprix lui avait demandé de jouer les intermédiaires pour qu'une société étrangère – Phénix – refacture à Monoprix un rapport informatique de Facile Info en changeant «l'habillage» afin que le document ait l'air «très différent».

«Mme Brunel prépare une nouvelle campagne et elle a besoin d'argent»

M. Acknin a ensuite assuré avoir «reçu deux enveloppes» d'un intermédiaire, qu'il a «remises à M. Denys Brunel». «Je savais qu'il y avait de l'argent dans ses enveloppes mais je ne sais pas quel montant», a ajouté le mis en examen.

Lors d'un interrogatoire, M. Meldonian avait détaillé le processus de remise d'argent liquide: «La première fois, M. Brunel est venu en taxi dans les locaux de SF2R au 51, rue d'Anjou, Paris 9e. Il est monté directement dans le bureau de M. Acknin. M. Acknin lui a remis une enveloppe avec environ 150.000 F à l'intérieur. M. Brunel a pris l'enveloppe rapidement en disant à Gérard qu'il était pressé car il était en taxi (...) La deuxième fois, M. Brunel a invité Gérard Acknin chez Maxim's dans le 1er arrondissement. C'est à cette occasion que M. Acknin a remis la deuxième enveloppe d'espèces à M. Brunel.»

A propos de ce second rendez-vous, Gérard Acknin a précisé au juge d'Huy: «Je savais bien sûr que cette deuxième remise d'espèces ainsi que la précédente correspondait à l'opération de modification demandée par M. Brunel pour soutirer des fonds de la société Monoprix à son profit.»

Dur Metier =  porte-parole de l'UMP D.BRUNEL_0Le groupe Monoprix, qui s'est constitué partie civile dans le dossier, a, prudemment, pris ses distances avec Denys Brunel (photo). Son directeur administratif et financier, Didier Couerbe, interrogé par le juge le 7 juillet, a ainsi timidement déclaré: «L'accès au dossier nous indique qu'il y aurait eu par ailleurs deux fois la facturation du même rapport et donc nous allons poursuivre les investigations internes dans ce sens pour identifier cette double facturation.»

Gérard Acknin a par ailleurs livré au juge une anecdote assez révélatrice du mode de fonctionnement des époux Brunel. L'entrepreneur a ainsi évoqué une rencontre, le 2 février 2000, à 15 heures, dans son bureau de la rue d'Anjou, avec Denys Brunel, au cours de laquelle celui-ci lui aurait demandé de faire «travailler» son épouse, à l'époque dirigeante d'une imprimerie dans la commune de Torcy (Seine-et-Marne), en lui confiant les imprimés de sa société. «Elle m'a envoyé un devis, je n'ai pas donné suite car il était trois à quatre fois plus cher que le prix du marché», a confié M. Acknin au juge, affirmant qu'Edouard Meldonian lui avait ensuite assuré que les prix extravagants affichés étaient tout à fait normaux «puisque Mme Brunel préparait une nouvelle campagne politique et qu'elle avait besoin d'argent».

La menace d'une mise en cause judiciaire se précise pour l'une des trois porte-parole de l'UMP, par ailleurs députée de Seine-et-Marne, Chantal Brunel, et son mari, Denys Brunel, ancien directeur général du groupe Monoprix (1993-2000). Leurs deux noms apparaissent désormais à de nombreuses reprises dans un dossier de corruption instruit au pôle financier du palais de justice de Paris par le juge Jean-Marie d'Huy.

Sur la base de témoignages concordants et de plusieurs éléments comptables à leur disposition, les enquêteurs de la police judiciaire de Versailles ont d'ores et déjà pu établir que le groupe Monoprix avait participé, à la fin des années 1990, à un système de fausse facturation par l'intermédiaire de sociétés prestataires, spécialisées dans l'informatique. L'argent ainsi soustrait frauduleusement des caisses de l'entreprise aurait servi, selon certains témoignages, à financer des campagnes électorales de Chantal Brunel. Agée de 60 ans, cette dernière est une proche de l'ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin (UMP), passée à ses débuts par les cabinets des ministres Albin Chalandon et Michel Poniatowski.

Quatre personnes sont actuellement mises en examen dans cette affaire des chefs d'«abus de biens sociaux», «faux», «blanchiment», et «corruption». Comme l'avait révélé Mediapart, l'un d'entre eux, l'homme d'affaires Edouard Meldonian, directeur commercial de la société informatique Facile Info, avait mis en cause ouvertement le 28 mai dernier devant le juge d'Huy la députée Brunel en expliquant que son mari avait mis en place un système de fausse facturation pour, notamment, favoriser son ascension politique. «Il faut aider Chantal, vous n'aurez pas à le regretter», aurait ainsi affirmé Denys Brunel à Edouard Meldonian, comme l'a expliqué celui-ci à Mediapart le 24 juin, ajoutant que l'argent avait servi à financer une campagne municipale (malheureuse) à Ozoir-la-Ferrière, en 2001, et les élections législatives (victorieuses) de l'année suivante en Seine-et-Marne.

Confectionnées par l'entremise de sociétés navettes basées à l'étranger (en Belgique et en Suisse), les fausses factures ont, selon l'enquête de police, donné lieu à trois retraits en espèces entre février et octobre 2000 pour un montant total de 646.028 francs (98.000 euros). Les sommes étaient ensuite remises en mains propres à Denys Brunel, selon M. Meldonian.

Cette version des faits a été confirmée le 10 juillet dernier au juge d'Huy par l'entrepreneur Gérard Acknin, patron de la société informatique SF2R, lui aussi mis en examen. Devant le magistrat, il a détaillé comment le directeur général de Monoprix lui avait demandé de jouer les intermédiaires pour qu'une société étrangère – Phénix – refacture à Monoprix un rapport informatique de Facile Info en changeant «l'habillage» afin que le document ait l'air «très différent».

«Mme Brunel prépare une nouvelle campagne et elle a besoin d'argent»

M. Acknin a ensuite assuré avoir «reçu deux enveloppes» d'un intermédiaire, qu'il a «remises à M. Denys Brunel». «Je savais qu'il y avait de l'argent dans ses enveloppes mais je ne sais pas quel montant», a ajouté le mis en examen.

Lors d'un interrogatoire, M. Meldonian avait détaillé le processus de remise d'argent liquide: «La première fois, M. Brunel est venu en taxi dans les locaux de SF2R au 51, rue d'Anjou, Paris 9e. Il est monté directement dans le bureau de M. Acknin. M. Acknin lui a remis une enveloppe avec environ 150.000 F à l'intérieur. M. Brunel a pris l'enveloppe rapidement en disant à Gérard qu'il était pressé car il était en taxi (...) La deuxième fois, M. Brunel a invité Gérard Acknin chez Maxim's dans le 1er arrondissement. C'est à cette occasion que M. Acknin a remis la deuxième enveloppe d'espèces à M. Brunel.»

A propos de ce second rendez-vous, Gérard Acknin a précisé au juge d'Huy: «Je savais bien sûr que cette deuxième remise d'espèces ainsi que la précédente correspondait à l'opération de modification demandée par M. Brunel pour soutirer des fonds de la société Monoprix à son profit.»

Le groupe Monoprix, qui s'est constitué partie civile dans le dossier, a, prudemment, pris ses distances avec Denys Brunel (photo). Son directeur administratif et financier, Didier Couerbe, interrogé par le juge le 7 juillet, a ainsi timidement déclaré: «L'accès au dossier nous indique qu'il y aurait eu par ailleurs deux fois la facturation du même rapport et donc nous allons poursuivre les investigations internes dans ce sens pour identifier cette double facturation.»

Gérard Acknin a par ailleurs livré au juge une anecdote assez révélatrice du mode de fonctionnement des époux Brunel. L'entrepreneur a ainsi évoqué une rencontre, le 2 février 2000, à 15 heures, dans son bureau de la rue d'Anjou, avec Denys Brunel, au cours de laquelle celui-ci lui aurait demandé de faire «travailler» son épouse, à l'époque dirigeante d'une imprimerie dans la commune de Torcy (Seine-et-Marne), en lui confiant les imprimés de sa société. «Elle m'a envoyé un devis, je n'ai pas donné suite car il était trois à quatre fois plus cher que le prix du marché», a confié M. Acknin au juge, affirmant qu'Edouard Meldonian lui avait ensuite assuré que les prix extravagants affichés étaient tout à fait normaux «puisque Mme Brunel préparait une nouvelle campagne politique et qu'elle avait besoin d'argent».

«Elle rémunérait ceux qui l'aidaient en espèces»

Au juge qui lui demandait si Chantal ou Denys Brunel avaient évoqué directement avec lui la possibilité d'un financement politique occulte, l'entrepreneur a toutefois concédé : «Non. Seul M. Meldonian m'en a parlé. Il m'a dit que c'était cher et qu'elle avait besoin d'argent pour alimenter sa campagne.»

Un autre témoignage, resté inédit jusqu'ici, vient jeter le trouble sur l'origine des fonds utilisés par Chantal Brunel en période électorale. Il s'agit de celui de Gérard Burlet, un ancien élu et militant RPR de Seine-et-Marne. Cet ancien adjoint au maire de Torcy et secrétaire de circonscription du RPR a ainsi expliqué aux policiers avoir assisté en 2001 à des remises d'argent liquide à l'occasion de la campagne municipale d'Ozoir-la-Ferrière.

Dur Metier =  porte-parole de l'UMP BrunelA l'époque, Mme Brunel s'était présentée sous l'étiquette RPR. Selon Gérard Burlet, «elle a fait une excellente campagne de terrain», qu'il a qualifiée de «luxueuse». M. Burlet assure que la candidate «n'a pas hésité à utiliser tous les moyens à sa disposition pour avoir du personnel pour assurer la mise en boîtes à lettres, le tractage, le collage. En fait, elle rémunérait ceux qui l'aidaient dans cette tâche en espèces. Je ne sais d'où venaient toutes les espèces qui circulaient».

Au jeu des anecdotes, M. Burlet, aussi, a la sienne sur les époux Brunel. Il a ainsi raconté aux enquêteurs comment Chantal Brunel s'était subitement désistée au soir du premier tour de l'élection municipale à Ozoir-la-Ferrière au profit du candidat de Démocratie libérale, Jean-Louis Oneto, alors que son staff de campagne avait «imaginé une stratégie de fusion de listes».

Face aux policiers, Gérard Burlet s'est souvenu: «Elle a disparu pendant trois heures durant la soirée du 1er tour. Elle est revenue vers 23h30 annonçant son désistement et celui de son équipe en faveur de Oneto, sans contrepartie [...] Le lendemain, surpris, je lui ai demandé pourquoi elle avait fait cela. Elle m'a répondu qu'elle était obligée de le faire cela sinon un tract concernant son mari allait être diffusé. Elle m'a dit que cela n'avait rien à voir avec les élections municipales d'Ozoir mais que cela concernait ses anciennes fonctions à Monoprix.»

Chantal Brunel n'a pas donné suite à nos demandes d'entretien. Quant à Denys Brunel, il dénonce une «opération politique qui vise à mouiller (sa) femme à travers (lui)».

Sait-elle faire le cassoulet au moins cette "brave" dame du PMU Question Laughing Laughing Laughing
Arsene du PDC
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Message  Ducat Ven 19 Sep - 8:37

Aller MAM va nous ouvrir une petite enquete administrative interne ?
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