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Un écrivain est né, signe astral : Balance

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Un écrivain est né, signe astral : Balance Empty Un écrivain est né, signe astral : Balance

Message  maverick Jeu 12 Juin - 1:26

Un écrivain est né,
signe astral : Balance
Zidane faux-cul, Barthez bourré, les Marseillais qui trichent et qui menacent, les paillettes, l'argent... Sortez les bières, le survet et lisez les passages les plus douloureux pour vos idoles.

Petit règlement de compte entre "amis". Connu dans le monde du football pour ne pas mâcher ses mots, Emmanuel Petit a décidé de vider son sac dans son livre "A fleur de peau" (aux éditions Prolongations) qui sort aujourd'hui (11/06/08 ). La soupe est peut-être froide (il a arrêté sa carrière en janvier 2005), mais l'ancien joueur des bleus crache allègrement dedans. Hypocrisie, magouille, dopage, Zizou... Tout y passe. Un livre qui risque certainement d'être très mal reçu dans le monde aseptisé du ballon rond. "Je m'en fous complètement", dit-il dans la dernière phrase de son livre. Petit a sans doute décidé de se mettre définitivement hors-jeu.

Interviewé au 13h de France 2, Emmanuel Petit soutient que la corruption existe toujours dans le football "même si c'est plus subtil" et parle des paris truqués . "J'ai gagné jusqu'à 115.000 euros par mois, personne ne mérite un tel salaire", dit-il avant d'avouer avoir fait une "grosse déprime" juste après la victoire en finale de la coupe du monde 98.



Les extraits suivants compilent des phrases de son livre, ainsi que des interviews au Parisien, 20minutes et Le Monde :




Sur l'argent et le milieu du foot :
> "Le foot est à l’image de la société. Un système où l’argent roi dicte sa loi aux gens. Le football est dirigé par des personnes qui ont pour seule optique de faire de l’argent."

> A la remarque (de 20minutes) "Après 98 vous avez-vous aussi accepté beaucoup de pubs...", il répond : "J’ai pris l’argent de ces pubs à l’époque, mais je me suis exorcisé un an et demi plus tard en refusant des contrats colossaux. Je me suis dit que je gagnais déjà assez en club."

> "L'enjeu a dépassé le jeu. Il y a de moins en moins d'incertitudes sportives, le système ne favorise que les clubs riches. A l'image de la société, c'est magouilles et hypocrisie. C'est un milieu égocentrique où la moindre faiblesse est utilisée contre vous".

> "Le football de haut niveau, c'est marche ou crève".

Sur la corruption :

> "Je pense que Monaco et Paris ont été privés de deux ou trois titres de champions à une époque où [Marseille] dominait les autres en appliquant des méthodes un peu troubles"

> "Au printemps 1992 [...] Arsène Wenger me convoque dans son bureau. Il ferme la porte, me demande de m'installer et commence à me montrer les buts marseillais à la vidéo. [...] Il me passe les buts au ralenti et finit par me demander: 'A quoi penses-tu lorsque tu vois ces buts ?' [...] Je finis par lui dire que nous avons commis des erreurs de débutants, ce qui n'est pas dans nos habitudes. [...] Sa réponse me cloue sur place: 'C'est bon, tu peux t'en aller. C'est la confirmation de ce que je pense également. Nous sommes plusieurs à supposer que certains de nos joueurs ont été achetés par Marseille'."

> "Quand je suis arrivé en équipe de France, j'étais le seul Monégasque et le seul jeune. Il devait y avoir huit ou neuf joueurs de l'OM et Tapie commençait à avoir un poids politique. Quand les affaires de corruption ont éclaté, il ne fallait surtout pas en parler. Du haut de mes 19 ans, j'ai eu le malheur de dire dans les médias que dans une course de 100 m, sur vingt clubs, il y en a un qui fait une course de 80 m. On m'a tout de suite fait comprendre qu'il fallait que je ferme ma gueule".

> "Les Marseillais Pascal Olmeta, Bernard Casoni et Bernard Pardo tentent de me mettre au pas. 'Ici, c'est l'équipe de France', me disent-ils.
Regarde bien où tu es. Nous sommes beaucoup de Marseillais. Tu es simplement toléré dans l'équipe. Tu dois te tenir à carreau. Tu trouves ta place, tu creuses ton trou, tu te mets dedans et on ne veut plus t'entendre".

Sur 98 :

> "Nous avons remporté une Coupe du Monde. C'était il y a dix ans. Et alors ? J'ai divorcé deux fois. Je ne fête pas pour autant mon anniversaire avec mes ex-femmes".

> "Je n’ai plus de rapports avec 80% de l’Equipe de France de 98. D’ailleurs, je ne serai pas au match anniversaire des 10 ans de la victoire. Mais je parle toujours avec Patrick Vieira, William Gallas, Robert Pires, Fabien Barthez et d’autres".

> "Je peux comprendre que ça fasse plaisir à beaucoup de gens de se retrouver pour fêter cette date, mais en dix ans beaucoup d'eau a coulé sous les ponts. Je n'ai pratiquement aucun contact avec la majeure partie des joueurs de l'équipe de France. Mes amis, je sais où ils sont. Et ils ne sont pas dans le football, malheureusement".

> "A un moment donné, j'ai cru initier une réelle amitié avec certains joueurs de l'équipe de France. En réalité, une fois les paillettes disparues, une fois un transfert réalisé, les liens ont disparu aussi vite qu'ils s'étaient noués".

> "Des clans se sont formés après le Mondial. Si on avait réellement été le groupe uni qu'on a prétendu être devant les caméras, on aurait fait corps et montré de l'unité face aux difficultés qui ont surgi ensuite".

> "France 98 s'est égarée, lâche-t-il. L'association (qui regroupe les champions du monde) avait été créée pour venir en aide à des populations en souffrance après le tremblement de terre en Algérie ou l'explosion de l'usine AZF à Toulouse. Cela avait une signification. Aujourd'hui, France 98 ne fait plus grand-chose, alors qu'il y a énormément de problèmes en France. Avec le tsunami social - les millions de gens sur les Champs-Elysées - qu'avait provoqué la victoire en 1998 et la récupération politique qui s'en était suivie autour de la France "Black-Blanc-Beur", on aurait pu faire quelque chose ensemble, et pas simplement de la représentation devant les caméras".

Sur Barthez:

> Après la finale de l'Euro 2000 : "De retour à l'hôtel, la fête est très conviviale. [...] Linda Evangelista, qui est à cette époque la compagne de Barthez, est venue avec ses deux frères. Avec Fabien, nous décidons de faire le match à l'alcool contre ces deux gaillards canadiens. Erreur fatale ! [...] Fabien fait un coma éthylique dans les toilettes de l'hôtel. On appelle le docteur Ferret qui lui fait une piqûre de sels minéraux".

Sur
Zidane :
> "J'ai joué sept ans en équipe de France avec Zidane. Si nous nous sommes parlé trois fois en dehors du terrain, c'est un maximum".

> "Il bénéficie d'une telle aura médiatique qu'il est devenu intouchable. [...] Son expulsion en finale de la Coupe du monde 2006 en est le plus bel exemple. Pour moi, les deux [Materazzi et Zidane] sont coupables. [...] Quand j'entends ensuite le président de la République déclarer : La France vous pardonne, je ne sais plus quoi penser. [...] Le geste de Zidane n'a aucune légitimité. Il est irresponsable. [...] Lorsqu'on possède une dimension comme la sienne qui dépasse l'entendement, c'est bien aussi d'affirmer de temps en temps ses convictions".

> "Avec son aura de demi-dieu, Zidane aurait les moyens de contribuer à changer les choses. C'est bien de soutenir des associations caritatives, mais quand il défend les intérêts des grandes marques comme Generali, Canal+ ou Orange, à travers lui, ce sont les grands patrons qui se rachètent une image. Je me demande quand Total va demander à Zidane de le représenter?"

> "Je ne cherche pas à l’égratigner. Je lui reproche de ne pas prendre position sur des sujets de société. Quand les banlieues brûlaient, un mec comme Thuram a eu le courage de parler, pas Zidane. Ce que je lui reproche surtout, c’est d’être trop proche des grands patrons français."

> "Pour Zidane, on est différents. On n'a rien à se dire. On ne peut pas prétendre aider ceux qui en ont besoin tout en servant la cause des grands patrons qui réalisent des bénéfices records sans les redistribuer".

Sur le livre :

> "Avec ce bouquin, je ne vais pas me faire beaucoup d’amis. Mais ce n’est pas nouveau, depuis mes débuts en pro à 18 ans, on m’a toujours considéré comme un rebelle. Je ne suis pas réveillé à 38 ans en me disant que j’allais tout balancer. Je dis les mêmes choses depuis 20 ans."

> "Je ne veux plus être l’arbre qui cache la forêt. Ce livre me permet de dire merci et au revoir. Je ne veux plus me battre contre le système, c’est trop fatiguant. Dans ce milieu, il ne faut pas être considéré comme un être insensible, sinon on vous présente comme un écorché vif. De toute façon, il faut être cynique dans ce monde pour survivre."

> "Si je dérange, je m'en fiche. Je n'ai pas voulu de censure. Si on veut me faire un procès, qu'ils y aillent, je ne traîne aucune casserole. Je n'ai peur de personne".

Ce n'est pas la première fois qu'il balance. A quelques semaines de sa retraite, Emmanuel Petit s'en était pris à Roman Abramovitch (le propriétaire de Chelsea, son ancien club) sur l'antenne de Sky Sport en mai 2004 : "Il faut qu'Abramovitch réalise que l'argent n'apporte pas forcément la victoire. Diriger un club de football et diriger une entreprise pétrolière, ce sont deux choses complètement différentes. Dépenser encore 1 milliard de livres sterling pour quarante nouveaux joueurs ne garantirait pas le succès". Il y a peu de temps, sur la BBC, il s'interrogeait aussi sur les (présumées) "blessures" des joueurs emblématiques de l'équipe d'Angleterre Ashley Cole et John Terry (qui a joué à Chelsea avec lui) : "C'était très intéressant de voir Terry, qui est le leader de Chelsea et de l'Angleterre, ne pas prendre part au match (contre la Croatie) et jouer le samedi suivant. C'était également très intéressant de voir Ashley Cole jouer contre Derby et ne pas apparaître le mercredi précédent". "Je crois que certaines personnes pensent seulement à elles, pas au football ou aux supporters", avait-il ajouté (lequipe.fr du 30/11/07 ). "

►Défenseur central, milieu récupérateur et parfois arrière gauche, Emmanuel Petit s'est construit un beau palmarès à Monaco, Arsenal, Barcelone, Chelsea et, bien sûr, en équipe de France (63 sélections). Voir sa wikibio et sa fiche de joueur (de lequipe.fr).
►Michel Drucker commence vraiment à s'encanailler. Après Olivier Besancenot, ce sera au tour d'Emmanuel Petit d'être l'invité de l'émission "Vivement Dimanche" le 15 juin (actuzap-tele.com du 02/06/08 ).

►En promo pour son livre, Manu Petit en profite pour... balancer. Interviewé sur RMC (le 10/06/08), il en a profité pour s'en prendre au jeu de l'équipe de France en ce début d'Euro (après le match nul contre la Roumanie) : "C’est une prestation plus que médiocre [...] Raymond Domenech a été affligeant. Il s’est trompé au niveau tactique [...] Jouer encore avec quatre défenseurs et deux milieux défensifs à l’heure de jeu... Il aurait dû injecter davantage de joueurs offensifs dans la dernière demi-heure" (france-info.com du 10/06/08 ).

►"C’est mon boulet, je l’emporterai avec moi dans la tombe", se marre Emmanuel Petit dans son interview à 20minutes.fr. Le boulet en question est une chanson faite un an après la coupe du monde avec Sophie Thalmann... Vous pouvez écouter le massacre sur bide-et-musique.com.

Auteur d'une très belle Coupe du Monde, Emmanuel Petit a été l'auteur du troisième but dans les arrêts de la finale contre le Brésil. Séquence nostalgie avec les commentaires d'Eugène Saccomano.
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