ALAIN GENESTAR : L’ANCIEN REDAC CHEF DE PARIS MATCH BALANCE !

maverick Dim 15 Juin - 17:37

L’ancien rédacteur en chef du célèbre hebdomadaire Paris-Match Alain Genestar avait été écarté de son poste après une “une” qui avait particuliérement déplue à celui qui n’était alors que Ministre de l’Intérieur à l’époque, Nicolas Sarkozy, “une” qui montrait une photo paparrazée de Cécilia Sarkozy (alors Madame Sarkozy) en compagnie de son (alors amant) Richard Attias.

Alain Généstar revient pour le première fois sur cette histoire dans une interview accordée au site Actualité du livre dont nous vous proposons quelques extraits (interview intégrale ici) :

“Fin juin 2005, tout le monde savait que Cécilia avait quitté son mari. Tout le monde en parlait. Sarkozy avait lui-même avoué à la télévision que son couple traversait une épreuve. Tous les journaux écrivaient gaillardement sur le sujet, mais à Match, on attendait une déclaration, une information officielle, que sais-je… On achetait toutes les photos qui circulaient, mais on ne publiait pas. […] Mais ce silence de la part d’un journal comme Paris-Match devenait invraisemblable. La décision a finalement été prise quand on a su que d’autres journaux, anglais et français, s’apprêtaient à sortir les photos. Je ne suis pas subitement devenu fou. J’ai fait mon métier et tous ceux qui devaient être prévenu l’ont été.”

“Nicolas Sarkozy a refusé de me prendre au téléphone. Il était furieux, « brûlant comme une poêle chauffée à blanc » m’a dit son conseiller de presse. J’ai pu enfin le joindre cinq jours plus tard. Jamais de ma vie, je n’ai eu un entretien téléphonique semblable. Il était d’une froide violence. J’en tremblais. « Jamais je n’oublierai ce que tu m’as fait » m’a-t-il dit.”

“Je n’en veux pas à Arnaud Lagardère, mais à la violence du Ministre de l’Intérieur de l’époque. Disons que j’ai été surpris par la réaction d’Arnaud Lagardère parce que je pensais qu’on avait des relations très claires. Il n’était pas au courant de cette Une. Il a pris l’histoire de plein fouet et il m’a lâché parce que la pression était sans doute trop forte. Je ne l’avais pas prévenu parce que jamais jusque-là, à Paris-Match, on avait associé l’actionnaire à une décision de la rédaction. C’était ainsi du temps de Jean-Luc Lagardère, son père. Je n’ai pas à me demander comment ce dernier aurait réagi face à une telle situation. Je le sais.”