Jersey : la police fouille un orphelinat de l'horreur

[maverick]

Un crâne d'enfant a été retrouvé samedi lors de fouilles dans un ancien orphelinat de l'île de Jersey. La police estime que d'autres ossements pourraient se trouver dans les lieux. Les fouilles sont menées dans le cadre d'une enquête lancée en novembre après des allégations de maltraitances et de violences sexuelles entre les années 1960 et le début des années 2000.

Que s'est-il passé derrière les murs de l'orphelinat de Haut de la Garenne à St-Martin sur l'île de Jersey pendant plus de 40 ans ? Une enquête a été lancée en novembre après des allégations de maltraitances et de violences sexuelles entre les années 1960 et le début des années 2000. Ce qui a amené la police de l'île à entreprendre des fouilles de l'ancien orphelinat, devenu foyer pour enfants en difficulté jusqu'en 1986 et ensuite auberge de jeunesse en 2004. Le 23 février, un crâne d'enfant a été retrouvé caché dans une cave murée. Mercredi, la police a évoqué la possibilité de trouver d'autres ossements. Un chien "renifleur" a eu une "réaction extrêmement forte" en pénétrant dans une nouvelle cave murée d'environ 4 mètres sur 4, a expliqué le chef adjoint de la police, Lenny Harper, lors d'une conférence de presse. Les experts estiment qu'une autre pièce de même taille, elle aussi murée, se trouve sans doute sous l'ancien orphelinat, selon lui.

Les langues commencent à se délier. La police de l'île a indiqué avoir reçu depuis samedi quelque 70 appels de victimes présumées de violences, notamment sexuelles, lors de leur passage dans cet établissement. Depuis le début de l'enquête, environ 200 personnes se sont manifestées auprès de la police, a précisé Lenny Harper. "Nous avons les détails de certains enfants qui ont été portés disparus ou en fuite et dont on pensait qu'ils avaient quitté l'île", a-t-il ajouté. La presse britannique a donné la parole mercredi à plusieurs témoins. Pamela, qui a été placée au foyer du Haut de la Garenne à l'âge de 13 ans en raison d'une mère violente, raconte avoir été droguée avec des calmants et agressée sexuellement à de nombreuses reprises.

Ecouter : Les précisions d'Anne Glémarec, correspondante d'Europe 1