Berlusconi peut sauver Alitalia, mais pas ses emplois

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Selon le journal La Repubblica, le plan de sauvetage de la compagnie aérienne italienne prévoit la suppression de 5000 postes, mais une réouverture des grandes lignes internationales.

Quatre-vingt-dix nouveaux avions, une réouverture de plusieurs liaisons suspendues (notamment vers l’Inde et la Chine), des commandes pour 90 nouveaux appareils, mais 5000 suppressions d’emplois. C’est en substance ce qui ressort du plan de sauvetage de la compagnie aérienne Alitalia, promis par le chef du gouvernement Silvio Berlusconi. Lors d’un diner en compagnie de députés de son parti, il aurait assuré, selon des indiscrétions de participants, que les fonds nécessaires afin de relancer la compagnie au bord de la faillite sont déjà disponibles. Or la situation est urgente : d’après les dires de la banque américaine Citigroup, Alitalia risque de manquer de liquidités d’ici la fin de l’année.

Syndicats «non grata»

Pour Berlusconi, ce plan est sans alternative possible et doit être mis en œuvre dans les plus brefs délais. Concernant les syndicats, il aurait indiqué qu’ils ne doivent en aucun cas «mettre de bâtons dans les roues», sous peine de faire «capoter» tout le projet, insistant sur le fait qu’il faut penser avant tout au bien du pays et le gouvernement ne reculera pas devant «quelques manifestations.» Alitalia survit grâce à un prêt de 300 millions d’euros de fonds publics décidé fin avril après la rupture des négociations sur le plan de reprise par Air France-KLM. L’Etat italien contrôle 49,9% d’Alitalia.

syndicats fermez votre gueule