Dehors le ricain

[Ducat]

Enfinc 'est pas moi qui le dit mais le président bolivien Evo Morales:

Persona non grata. Mercredi, le président bolivien Evo Morales a décidé d’expulser l'ambassadeur des Etats-Unis à La Paz, Philip Goldberg. Il accuse ce dernier d'alimenter la division et le séparatisme en Bolivie.

Lors d'une réunion au palais présidentiel Evo Morales a dit avoir «demandé au ministre des Affaires étrangères d'envoyer aujourd'hui un message faisant connaître la décision du gouvernement, du président afin qu'il regagne son pays».

«Celui qui cherche la division de la Bolivie, c'est l'ambassadeur des Etats-Unis», a ajouté le dirigeant, accusant le diplomate d'encourager les troubles dans cinq des neuf départements du pays où est rejeté le projet de nouvelle Constitution que Morales entend faire approuver en janvier par un référendum populaire.

Accusations infondées, selon Washington

Un porte-parole du département d'Etat américain, Gordon Duguid, a aussitôt qualifié ces accusations «d’infondées»

Le président vénézuélien Hugo Chavez, la bête noire de Washington, a aussitôt apporté son soutien à son collègue Evo Morales, un proche allié politique. «Le président Morales se trouve à la tête de son peuple, défendant la souveraineté de la Bolivie et nous serons avec lui», a-t-il lancé, s’en prenant aux «forces impérialistes des Etats-Unis et l'extrême droite alliée aux yankees».

Un gazoduc endommagé par une explosion

De son côté, l'opposition en Bolivie poursuivait mercredi des opérations de protestation contre la politique d'Evo Morales, au lendemain de manifestations violentes dans les régions qu'elle domine.

Une explosion, qualifiée d' «acte terroriste» par les autorités, a endommagé un gazoduc du sud du pays alimentant le Brésil tandis que des groupes de jeunes manifestants ont provoqué mercredi l'arrêt de la livraison de gaz naturel à l'Argentine et partiellement au Brésil.

Rodrigo Buendia AFP/Archives ¦ Le président Bolivien Evo Morales lors d'une conférence de presse le 11 août 2008 à La Paz