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La planète des UHNWI

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Message  maverick Ven 12 Sep - 0:17

La planète des UHNWI

Ceux que les gestionnaires de biens appellent Ultra High Net Worth Individuals se caractérisent par un style de vie hypermobile. Reportage à Genève, une de leurs escales.

Genève, rue du Rhône, un jeudi après-midi d’hiver. La cliente sort de la ­boutique Anita Smaga et se dirige à grands pas vers sa Mercedes Classe S. “On ne trouve jamais de place pour se garer ici”, peste-t-elle. Cela n’empêche pas cette Française originaire de la Martinique de fréquenter assidûment les boutiques de cette rue [haut lieu du luxe]. “J’y viens environ trois fois par semaine et chaque fois je dépense environ 10 000 francs suisses [6 200 euros].” Au numéro 19, Ylda Wyss-Harounoff, propriétaire de la boutique Jean-Paul Gaultier, part d’un grand éclat de rire. “Mes clientes sont toujours extrêmement ­pressées, dit-elle. Elles veulent tout et tout de suite.” Une habituée genevoise a récemment dépensé 37 000 euros en un après-midi dans sa boutique. “Elle m’a dit qu’elle n’avait plus rien à se mettre !”
Auparavant, on les appelait les multimillionnaires. Aujourd’hui, ce sont les “ultrariches” ou, en langage de gestionnaire de fortune, les UHNWI. Comprendre les Ultra High Net Worth Individuals, des hommes et des femmes qui pèsent plus de 30 millions de dollars [près de 19 millions d’euros] hors propriétés. Pour eux, point de crise financière. En 2002, l’explosion de la bulle Internet les avait en partie épargnés. Mieux, ils profitaient de la conjoncture pour accroître leur richesse de 3,6 % quand, dans le même temps, le NASDAQ s’effondrait de 32 % !
Cette fois encore, la crise des subprimes ­[crédits immobiliers à risque] ne devrait pas les atteindre. Capables de bouger rapidement en fonction des évolutions financières, ils échapperont à l’effondrement boursier en investissant dans des placements à taux fixe, en transformant leurs actifs en cash, voire en spéculant sur la chute des marchés elle-même. “En Suisse, nos gestionnaires responsables de grosses fortunes ont identifié trois grands types de clients”, détaille Michelle D’Ancona, responsable du private banking en Suisse et en Europe pour la banque d’affaires Merrill Lynch. “Les héritiers, les entrepreneurs et les riches expatriés.” Pas étonnant, donc, de ­retrouver en tête du hit-parade helvétique le fondateur expatrié d’IKEA Ingvar Kamprad (environ 15,5 milliards d’euros), les familles héritières Oeri et Hoffmann (12,4 milliards d’euros) et l’entrepreneur russe Viktor Vekselberg (8,7 milliards d’euros).
L’ultrariche s’est mondialisé. Au lieu de s’offrir un château, il multiplie les déplacements pour les affaires ou les loisirs. Le jet privé est sa résidence secondaire. “Genève est devenue le deuxième aéroport européen en ce qui concerne les jets d’affaires, derrière Londres, mais devant Paris-Le Bourget”, se félicite Philippe Roy, porte-parole de l’aéroport genevois. Michael Schumacher, installé à Gland [canton de Vaud], le sait bien. Jeune retraité de la F1, il a lâché le volant de sa Ferrari pour le manche d’un Falcon 2000EX, dont le prix catalogue avoisine les 26 millions de dollars [16,3 millions d’euros]. D’autres ultrariches, pour se détacher des contingences de la propriété, préfèrent utiliser les jets comme on appelle un taxi. “Pour un aller-retour Genève-Paris, il faut compter 5 000 euros, et de 92 000 à 155 000 euros pour New York”, rapporte David Alivertti, le responsable du bureau genevois de Goodwill, une société de courtage en aviation d’affaires.

“Pour les biens de prestige, La demande est constante”

Les ultrariches doivent organiser cette vie complexe qui se joue aux quatre coins du monde. Pour cela, “ils font de plus en plus appel à des sociétés de services”, explique Milton Pedraza, directeur du Luxury Institute, une société américaine qui étudie les goûts et les tendances des plus riches de la planète. Commencent à apparaître des entreprises de conciergerie qui se chargent de débarrasser ceux qui en ont les moyens de toutes leurs tâches subalternes. Les abonnements annuels à Quintessentially – l’une des principales – varient de 1 100 à 37 000 euros en fonction du service rendu. Pour les vacances, le même principe s’applique : surtout ne s’occuper de rien. Pour 330 000 euros, l’abonnement à Exclusive Resorts donne accès pendant quarante-cinq jours à l’une des 450 demeures éparpillées dans le monde (prix moyen : 2,1 millions d’euros). Ce prix comprend le spa, la piscine, divers équipements sportifs et le concierge à disposition vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Même s’il est hypermobile, l’ultrariche aime tout de même posséder un (voire plusieurs) domicile(s) décent(s). “Pour les biens de prestige, la demande est constante”, explique Tessa Chaffey, directrice pour la Suisse de la gérance Pure International, l’un des leaders interna­tionaux de l’immobilier de luxe. Mais, là encore, au-delà d’une simple propriété, les clients attendent des agences immobilières de prestige qu’elles leur offrent de nombreux services.
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