Lehman Brothers victime du "système bancaire de l'ombre"
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Ducat
maverick
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Lehman Brothers victime du "système bancaire de l'ombre"
Une semaine seulement après l'annonce de la nationalisation des deux géants du refinancement du crédit, Fannie Mae et Freddie Mac, les Etats-Unis sont menacés de sombrer dans la plus grave crise financière de leur histoire, selon le Washington Post. Comme Lehman Brothers, qui doit se déclarer en faillite, Merrill Lynch est menacée de disparition et devrait être absorbée par la Bank of America. De son côté, l'ancien numéro 1 de l'assurance, l'American International Group (AIG), cherche deséspérement à lever 30 milliards de dollars pour assurer sa survie.
Pourquoi tant d'établissements bancaires ou financiers américains s'effondrent au même moment, s'interroge le Guardian ? "Toutes ces institutions ont été prises dans le feu de joie des vanités du marché immobilier américain", répond le quotidien britannique. "La Réserve fédérale, encouragée par le Trésor américain, a injecté des liquidités dans les marchés financiers pour éviter qu'ils se grippent. Mais ses efforts ont été réduits à néant par les mêmes instruments financiers mis au point par les maîtres de Wall Street : les options et dérivés (...), qui ont rendu très difficile d'évaluer les pertes potentielles pour chacun."
Pour Paul Krugman, éditorialiste vedette du New York Times, c'est le "système bancaire de l'ombre" qui est à l'origine de ce cataclysme financier. Le système bancaire traditionnel, dans lequel des banques dépositaires avec pignon sur rue jouaient le rôle d'intermédiaires entre épargnants et emprunteurs, a été remplacé par un système "où des accords financiers plus complexes sont conclus par des institutions 'non dépositaires', comme Bear Stearns [racheté par JP Morgan le 16 mars], ou Lehman Brothers". Ce système, censé répartir et réduire les risques, a en réalité eu pour effet de les "cacher", poursuit Paul Krugman, les investisseurs ne connaissant pas précisément leur degré d'exposition au risque.
VERS UNE REFONTE DU SYSTÈME FINANCIER MONDIAL
Les plans de sauvetage décidés in extrémis par la Réserve fédérale et le Trésor, comme ceux de Bear Stearns ou de Fannie Mae et Freddie Mac, comportent ainsi un risque, met en garde M. Krugman, "celui d'encourager des comportements encore plus risqués à l'avenir". Le Temps voit une autre victime potentielle de ces interventions massives de la Fed et du Trésor : le dollar. "Par sa mise sous tutelle de Freddie Mac et de Fannie Mae il y a huit jours, le Trésor américain a d'un coup démultiplié la dette publique des Etats-Unis", la faisant passer de 9 500 milliards à 14 000 milliards de dollars, rappelle ainsi Le Temps, qui note que "l'injection massive de liquidités, par la Fed ou la dette publique, va à nouveau stimuler la hausse des prix". D'où la décision, dans le cas de Lehman Brothers, de ne pas injecter de fonds publics dans la banque et de parier sur une possible absorption de sa faillite annoncée par les marchés financiers. Un pari audacieux, selon Paul Krugman, dont le bien-fondé sera jugé à l'aune de l'évolution des places boursières.
Pour le Washington Post, les tractations qui se sont déroulées tout au long du week-end afin de trouver une solution aux dérives de Lehman Brother et de Merrill Lynch ont au moins le mérite d'avoir lancé le chantier d'une "nouvelle architecture du monde financier". "Les titans de Wall Street ont été forcés de reconnaître que le secteur financier, dans sa forme actuelle, est trop gros, emprunte trop d'argent et crée trop de risques pour l'ensemble de l'économie." Pour le journal, la réforme du secteur financier est inévitable, quelle que soit l'évolution des places boursières ces prochains jours. Et de lister les questions, qui devront figurer à l'ordre du jour de la réflexion à venir : "Quel devrait être le rôle au quotidien de gouvernements nationaux et de régulateurs au sein des marchés financiers ? Quelles agences devraient superviser les établissements financiers à l'étranger ? Faut-il revoir les fondamentaux du monde financier ?"
Pourquoi tant d'établissements bancaires ou financiers américains s'effondrent au même moment, s'interroge le Guardian ? "Toutes ces institutions ont été prises dans le feu de joie des vanités du marché immobilier américain", répond le quotidien britannique. "La Réserve fédérale, encouragée par le Trésor américain, a injecté des liquidités dans les marchés financiers pour éviter qu'ils se grippent. Mais ses efforts ont été réduits à néant par les mêmes instruments financiers mis au point par les maîtres de Wall Street : les options et dérivés (...), qui ont rendu très difficile d'évaluer les pertes potentielles pour chacun."
Pour Paul Krugman, éditorialiste vedette du New York Times, c'est le "système bancaire de l'ombre" qui est à l'origine de ce cataclysme financier. Le système bancaire traditionnel, dans lequel des banques dépositaires avec pignon sur rue jouaient le rôle d'intermédiaires entre épargnants et emprunteurs, a été remplacé par un système "où des accords financiers plus complexes sont conclus par des institutions 'non dépositaires', comme Bear Stearns [racheté par JP Morgan le 16 mars], ou Lehman Brothers". Ce système, censé répartir et réduire les risques, a en réalité eu pour effet de les "cacher", poursuit Paul Krugman, les investisseurs ne connaissant pas précisément leur degré d'exposition au risque.
VERS UNE REFONTE DU SYSTÈME FINANCIER MONDIAL
Les plans de sauvetage décidés in extrémis par la Réserve fédérale et le Trésor, comme ceux de Bear Stearns ou de Fannie Mae et Freddie Mac, comportent ainsi un risque, met en garde M. Krugman, "celui d'encourager des comportements encore plus risqués à l'avenir". Le Temps voit une autre victime potentielle de ces interventions massives de la Fed et du Trésor : le dollar. "Par sa mise sous tutelle de Freddie Mac et de Fannie Mae il y a huit jours, le Trésor américain a d'un coup démultiplié la dette publique des Etats-Unis", la faisant passer de 9 500 milliards à 14 000 milliards de dollars, rappelle ainsi Le Temps, qui note que "l'injection massive de liquidités, par la Fed ou la dette publique, va à nouveau stimuler la hausse des prix". D'où la décision, dans le cas de Lehman Brothers, de ne pas injecter de fonds publics dans la banque et de parier sur une possible absorption de sa faillite annoncée par les marchés financiers. Un pari audacieux, selon Paul Krugman, dont le bien-fondé sera jugé à l'aune de l'évolution des places boursières.
Pour le Washington Post, les tractations qui se sont déroulées tout au long du week-end afin de trouver une solution aux dérives de Lehman Brother et de Merrill Lynch ont au moins le mérite d'avoir lancé le chantier d'une "nouvelle architecture du monde financier". "Les titans de Wall Street ont été forcés de reconnaître que le secteur financier, dans sa forme actuelle, est trop gros, emprunte trop d'argent et crée trop de risques pour l'ensemble de l'économie." Pour le journal, la réforme du secteur financier est inévitable, quelle que soit l'évolution des places boursières ces prochains jours. Et de lister les questions, qui devront figurer à l'ordre du jour de la réflexion à venir : "Quel devrait être le rôle au quotidien de gouvernements nationaux et de régulateurs au sein des marchés financiers ? Quelles agences devraient superviser les établissements financiers à l'étranger ? Faut-il revoir les fondamentaux du monde financier ?"
Re: Lehman Brothers victime du "système bancaire de l'ombre"
Marrant la bourse:
Temps que tous va bien (ils engrangent des dividendes ENORME) tous le monde veut que l'état se barre (surtout baisse les taxes) et laisse les capitaux gérer les marchés.
Mais dès que qqchoses par en cacaouette là on fait appel à l'état pour remettre de l'ordre et surtout réinjecter du pognon.
Ya pas a chier c'est bo le libéralisme
Temps que tous va bien (ils engrangent des dividendes ENORME) tous le monde veut que l'état se barre (surtout baisse les taxes) et laisse les capitaux gérer les marchés.
Mais dès que qqchoses par en cacaouette là on fait appel à l'état pour remettre de l'ordre et surtout réinjecter du pognon.
Ya pas a chier c'est bo le libéralisme
Ducat- Respecteur du con d'en face
- Messages : 2285
Date d'inscription : 25/02/2008
Re: Lehman Brothers victime du "système bancaire de l'ombre"
ça leur aprendra à confondre argent et jouet
la bourse s'est tranformé en casino (pas le super-merché)
la bourse s'est tranformé en casino (pas le super-merché)
Re: Lehman Brothers victime du "système bancaire de l'ombre"
exactement....R A B en pluspapacoz a écrit:ça leur aprendra à confondre argent et jouet
la bourse s'est tranformé en casino (pas le super-merché)
patrianostra- Messages : 1249
Date d'inscription : 20/07/2008
Re: Lehman Brothers victime du "système bancaire de l'ombre"
C'est marrant cette unanimité sur la bourse!
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kloudjirof- Messages : 385
Date d'inscription : 11/03/2008
Age : 70
Localisation : L.R.
Re: Lehman Brothers victime du "système bancaire de l'ombre"
Ducat a écrit:Marrant la bourse:
Temps que tous va bien (ils engrangent des dividendes ENORME) tous le monde veut que l'état se barre (surtout baisse les taxes) et laisse les capitaux gérer les marchés.
Mais dès que qqchoses par en cacaouette là on fait appel à l'état pour remettre de l'ordre et surtout réinjecter du pognon.
Ya pas a chier c'est bo le libéralisme
c'est ça l'esprit du capitalisme
libéralisé les profits
et nationaliser les pertes
et c'est pas prets de s'areter
maintenant il va avoir le second effect "kiscool"
les gars qui etaient jusque maintenant limite pour payer leur "loyer"
ils ont taper dans leur carte de credit avec des decouvert monstrueux
pour continuer a vivre "normalement" a payer la voiture , la maison , etcc
et maintenant leur dettes s'ils n'ont plus rien tu les rembourse comment
gudulle- Messages : 474
Date d'inscription : 24/07/2008
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