Quand Nicolas Sarkozy traitait les journalistes comme des chiens
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Quand Nicolas Sarkozy traitait les journalistes comme des chiens
En 1995, tout jeune journaliste, il se retrouve chargé d'une importante mission: suivre la campagne des élections municipales de Neuilly-sur-Seine. Consciencieux, il prend rendez-vous avec le maire sortant de la ville, qui est devenu depuis ce que vous savez, afin de lui poser quelques petites questions relatives à sa vie, son oeuvre et le reste. Il est invité à se rendre tel jour à telle heure à la mairie afin de s'y entretenir avec le candidat à sa succession. Ponctuel, il est introduit dans la place et on l'assoit face à la porte du bureau de l'édile à l'heure dite.
Commence alors une longue attente. Dix minutes, puis quinze, puis trente s'écoulent. Le jeune journaliste perçoit les échos d'une activité non-identifiable derrière la porte qui donne dans le bureau du maire. Des bruits étranges. Des petits rires.
Au bout de trois quarts d'heure, il s'enquiert de la suite des opérations auprès d'une secrétaire. On lui répond que le maire est très occupé et qu'il sera reçu dès que possible.
Une heure s'écoule.
Une heure et demi.
Enfin miracle, la porte s'ouvre. Le jeune journaliste est invité à pénétrer dans le bureau. Et là, médusé, il découvre quelle activité importante est cause du retard qui lui est imposé depuis 90 minutes. Un enfant blond d'une dizaine d'années est occupé à ranger ses petites voitures. Son père explique au jeune journaliste qu'il adore jouer avec son fils Jean "aux petites voitures" (sic) et le jeune journaliste comprend que les bruits et les rires qu'il entendait en patientant sur sa petite chaise inconfortable n'étaient autres que les "Vroum! Vroum!" et autres imitations du vrombissement des moteurs émis par le père et le fils se distrayant l'un et l'autre.
Cette anecdote m'en rappelle une autre que je m'empresse de vous narrer également.
A l'époque où le RPR existait encore, un jeune journaliste de Libération se voit offrir la couverture des activités du parti de Jacques Chirac. L'un de ses confrères, fin connaisseur de ces affaires l'invite à rencontrer le même maire de Neuilly, au prétexte que ce jeune homme finira bien par jouer un rôle de premier plan un jour.
Les deux journalistes sont donc conviés à déjeuner dans les appartements privés du maire. Ils sont accueillis là par l'élu et son épouse de l'époque, une jeune grande dame brune un peu froide. Le maire arrive en compagnie de son labrador. Un cuisinier et maître d'hotel employé par la municipalité assure le service et apporte deux gigantesques plateaux de petits fours en guise d'amuse-bouches, "Et c'est lui qui les a faits" précise la puissance invitante. Un peu gênés par la magnificence des plateaux, (il y a là à manger pour 25 personnes, et ils sont quatre) les deux journalistes de "Libération" osent à peine toucher à ces canapés offerts si généreusement par leur hôte.
La conversation sur fond de monologue traditionnel à l'époque, en résumé "Je vais bouffer Juppé!" et "Chirac, c'est déjà fini!". Là-dessus, l'épouse décide qu'il est temps de passer à table. On se lève. Le maire avise alors les deux plateaux de petits fours à peine entamés. "Ben alors? Vous n'en voulez plus?" Les deux journalistes, toujours un peu empruntés, esquissent un petit signe de tête qui signifie "non". "Ben c'est pas grave!" dit le maire. Il siffle alors son chien qui arrive en courant et lui glisse sur le plancher les deux plateaux chargés de friandises salées, gâteries que la bête s'empresse d'engloutir bruyamment.
Le journaliste qui m'a confié cette histoire se demande encore pourquoi ce jour là, à ce moment là, il n'a pas quitté les lieux.
Commence alors une longue attente. Dix minutes, puis quinze, puis trente s'écoulent. Le jeune journaliste perçoit les échos d'une activité non-identifiable derrière la porte qui donne dans le bureau du maire. Des bruits étranges. Des petits rires.
Au bout de trois quarts d'heure, il s'enquiert de la suite des opérations auprès d'une secrétaire. On lui répond que le maire est très occupé et qu'il sera reçu dès que possible.
Une heure s'écoule.
Une heure et demi.
Enfin miracle, la porte s'ouvre. Le jeune journaliste est invité à pénétrer dans le bureau. Et là, médusé, il découvre quelle activité importante est cause du retard qui lui est imposé depuis 90 minutes. Un enfant blond d'une dizaine d'années est occupé à ranger ses petites voitures. Son père explique au jeune journaliste qu'il adore jouer avec son fils Jean "aux petites voitures" (sic) et le jeune journaliste comprend que les bruits et les rires qu'il entendait en patientant sur sa petite chaise inconfortable n'étaient autres que les "Vroum! Vroum!" et autres imitations du vrombissement des moteurs émis par le père et le fils se distrayant l'un et l'autre.
Cette anecdote m'en rappelle une autre que je m'empresse de vous narrer également.
A l'époque où le RPR existait encore, un jeune journaliste de Libération se voit offrir la couverture des activités du parti de Jacques Chirac. L'un de ses confrères, fin connaisseur de ces affaires l'invite à rencontrer le même maire de Neuilly, au prétexte que ce jeune homme finira bien par jouer un rôle de premier plan un jour.
Les deux journalistes sont donc conviés à déjeuner dans les appartements privés du maire. Ils sont accueillis là par l'élu et son épouse de l'époque, une jeune grande dame brune un peu froide. Le maire arrive en compagnie de son labrador. Un cuisinier et maître d'hotel employé par la municipalité assure le service et apporte deux gigantesques plateaux de petits fours en guise d'amuse-bouches, "Et c'est lui qui les a faits" précise la puissance invitante. Un peu gênés par la magnificence des plateaux, (il y a là à manger pour 25 personnes, et ils sont quatre) les deux journalistes de "Libération" osent à peine toucher à ces canapés offerts si généreusement par leur hôte.
La conversation sur fond de monologue traditionnel à l'époque, en résumé "Je vais bouffer Juppé!" et "Chirac, c'est déjà fini!". Là-dessus, l'épouse décide qu'il est temps de passer à table. On se lève. Le maire avise alors les deux plateaux de petits fours à peine entamés. "Ben alors? Vous n'en voulez plus?" Les deux journalistes, toujours un peu empruntés, esquissent un petit signe de tête qui signifie "non". "Ben c'est pas grave!" dit le maire. Il siffle alors son chien qui arrive en courant et lui glisse sur le plancher les deux plateaux chargés de friandises salées, gâteries que la bête s'empresse d'engloutir bruyamment.
Le journaliste qui m'a confié cette histoire se demande encore pourquoi ce jour là, à ce moment là, il n'a pas quitté les lieux.
Re: Quand Nicolas Sarkozy traitait les journalistes comme des chiens
normal les journaleux sont des roquets
Re: Quand Nicolas Sarkozy traitait les journalistes comme des chiens
Et les présidents comme des hyènes!papacoz a écrit:normal les journaleux sont des roquets
kloudjirof- Messages : 385
Date d'inscription : 11/03/2008
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