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Qui est Ingrid Bétancourt?

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Qui est Ingrid Bétancourt? Empty Qui est Ingrid Bétancourt?

Message  frodon Mer 2 Avr - 15:35

Je suis un vieux con, je le sais, mais je me suis posé la question, Ingrid la française, je ne la connais que depuis qu'elle a été enlevée par les FARC, mais avant, je ne savais pas qui c'était. Aujourd'hui, elle va très très mal et la France à grands renforts d'effets de télévision et de paroles de notre président, de son ex mari et de ses enfants se battent pour la libération de Ingrid la française, chose qui au demeurant n'est que très logique, La France n'abandonne pas ses enfants , autrement, cela se saurait.

Íngrid Betancourt Pulecio, née à Bogotá le 25 décembre 1961, est une personnalité politique franco-colombienne. Elle est enlevée par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) le 23 février 2002. Son enlèvement bénéficie d’une importante médiatisation et sa libération est demandée par de nombreux comités de soutien.
Íngrid Betancourt est la fille de Gabriel Betancourt, ancien ministre colombien de l'Éducation (sous la dictature du général Gustavo Rojas Pinilla) et de Yolanda Pulecio, ancienne reine de beauté du département de Cundinamarca devenue sénatrice. Elle passe une partie de son enfance en France, lorsque son père obtient un poste à l'UNESCO à Paris. Après quelques années passées en Colombie, la famille revient en France. Son père est alors ambassadeur de Colombie à l'UNESCO, et de nombreuses personnalités fréquentent la famille. C'est ainsi qu'Íngrid Betancourt fait la connaissance du poète Pablo Neruda, avec qui elle garde un fort lien d'amitié jusqu'à sa mort en 1973.
Affiche de soutien, Hôtel de Ville de Paris.Après être rentrée en Colombie et avoir vécu la séparation de ses parents, elle repart à Paris et se prépare à entrer à l'Institut d'études politiques. C'est là qu'elle fait la connaissance d'un Français, Fabrice Delloye, qu'elle épouse en 1981. De cette union naissent deux enfants, Mélanie et Lorenzo.
En 1990, Íngrid Betancourt divorce, revient à Bogotá et entre au ministère colombien des Finances. Elle est élue députée en 1994 et crée son parti, Oxígeno Verde, en 1998. Elle est élue sénatrice la même année.
Elle s'apprête à se présenter à l’élection présidentielle lorsqu'elle est enlevée par les Forces armées révolutionnaires de Colombie le 23 février 2002 près de Florencia, en compagnie de sa directrice de campagne, Clara Rojas. Malgré une forte mobilisation internationale pour obtenir sa libération, elle est toujours prisonnière du groupe révolutionnaire.


Donc en fait, Ingrid est une colombienne mariéee, puis divorcé d'un français entre autre. Elle vit en Colombie, Elle milite en Colombie et elle est enlevée en Colombie. Colombienne, elle l'est jusqu'à son enlèvement en 2002. Je ne dis pas que c'est bien, je dis seulement que ce sont les risques du métier d'une politique dans un pays où il y a une résistance. Tout d'un coup, Ingrid de colombienne devient Française, et c'est le branle -bas de combat de tout le monde en France et en france, en Colombie, mollement car ils ont l'habitude des enlèvements de Colombiens.

Aurait-on aidé Ingrid si elle n'était de famille aisée colombienne? est-on sûr qu'elle est la seule française enlevée en colombie? car:

depuis plus de trois ans, la France est mobilisée pour obtenir la libération d’Ingrid Betancourt, mais ne s’est que récemment rappelée qu’une autre franco-colombienne, Aïda Duvaltier, 71 ans, est aussi détenue depuis 2001 par un groupe de guérilleros.

Où sont les comités de soutien de Aïda Duvaltier, où sont les politiques français et les peoples qui demandent sa libération?

La famille de Aïda Duvaltier déclare ceci : « Nous avons tout essayé, de contacter les médias, les autorités, de distribuer des tracts avec la photo de maman, d’ouvrir une ligne gratuite pour avoir de ses nouvelles, d’implorer l’aide de différentes communautés, mais en vain. C’est un calvaire »

Depuis des années, les personnages politiques français qui se déplacent à Bogota pour demander la libération d’Ingrid Betancourt, oublient étrangement, toujours, cette triste affaire.

Quant a Betancourt, si il y a une telle mobilisation en France, ce n'est pas le fait de ses soi-disant positions d'écolo-bobo, sirupeuse de charité et pleine de bonnes volontés pour construire un avenir écologique et plus juste en colombie, ni au nom de l'amitié franco-colombienne, mais bien grace aux relations de sa famille. Les médias complaisants, voir aux ordres des élites des beaux quartiers, s'activent à manipuler l'ensemble de la société, en choisissant pour nous les personnes, pour qui il convient de se battre, et lesquelles méritent la liberté plus que d'autres. C'est écoeurant !


Alors là aussi, il y a une différence de classe sur les personnes enlevées où est l'erreur?

@mitiés frodon Wink

P.S. Je ne dis pas qu'il ne faut pas aider Ingrid la colombienne, mais en toute logique, on devrait dépenser autant d'argent, de temps d'antenne, d'affiches, de présence de people pour l'autre franco-colombienne

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Message  frodon Mer 2 Avr - 15:41

Dossier Colombie

Droits de l'homme

BOGOTA, 25 septembre 2001 (LatinReporters.com) - Depuis 1996, 13.853 personnes -dont 231 étrangers de plus de 70 nationalités- ont été enlevées en Colombie, la plupart par les deux guérillas de gauche, les FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie, marxistes) et l'ELN (Armée de libération nationale, pro-cubaine).

Trente étrangers sont encore aujourd'hui aux mains de leurs ravisseurs et douze autres ont été assassinés par les guérilleros. Les enlèvements contre rançon, y compris de femmes et d'enfants, sont pour la guérilla une importante source de financement.

Agrandir
Guérillero des FARC
© FARC-EP
Le chiffre de 13.853 enlèvements en cinq ans est avancé par l'organisation non gouvernementale colombienne "Pais libre" (Pays libre). Elle précise qu'en moyenne 213 personnes sont enlevées chaque mois en Colombie.

Quant au chiffre de 231 étrangers séquestrés depuis 1996, il s'agit d'une évaluation officielle de l'armée colombienne. Ce n'est sans doute pas une coïncidence s'il est publié au moment où la communauté internationale se mobilise contre le terrorisme après les attentats qui ont frappé les Etats-Unis le 11 septembre dernier.

Les FARC, l'ELN et leurs ennemis des AUC (Autodéfenses unies de Colombie, paramilitaires d'extrême droite) figurent sur la liste des organisations considérées comme terroristes par le département d'Etat américain. L'ambassadrice des Etats-Unis à Bogota, Anne Patterson, affirmait lundi que les groupes de guérilleros colombiens "ne sont pas exclus" des mesures antiterroristes prises par Washington après le 11 septembre. L'ambassadrice a précisé que les sources de financement de la guérilla font actuellement l'objet d'une enquête.

Selon le rapport de l'armée colombienne, les FARC sont responsables de 36% des enlèvements d'étrangers et l'ELN de 33%. Des délinquants communs auraient commis 18% de ces enlèvements, mais, précise le rapport, "dans la majorité des cas, ils livrent leurs victimes aux guérilleros" en échange de commissions.

A ce propos, la presse colombienne rappelait récemment l'enlèvement à Bogota, le 22 février dernier, du vice-président de la société japonaise Yazaki, Chikao Muramatsu, âgé de 52 ans. Des délinquants déguisés en policiers le séquestrèrent pour le remettre aux FARC contre la somme de 250.000 dollars. La guérilla marxiste, à son tour, négocie actuellement avec la famille japonaise du malheureux une rançon nettement plus élevée.

En juin dernier, le ministère colombien de la Défense estimait que l'enlèvement de 3.671 personnes au cours des six dernières années aurait permis aux FARC d'encaisser des rançons pour un total de 172 millions de dollars.

Parmi les 231 étrangers séquestrés depuis 1996 en Colombie, l'armée mentionne 27 Vénézuéliens, 24 Italiens, 23 Allemands, 23 Américains, 19 Espagnols, 13 Mexicains, 12 Equatoriens, 9 Français, 6 Libanais, 5 Britanniques, 5 Canadiens, ainsi que des personnes ayant la nationalité belge, suisse, néerlandaise, autrichienne, argentine, danoise, grecque, israélienne, japonaise, etc.

L'armée ne précise pas si des étrangers ont été enlevés ou non par les paramilitaires des AUC.

frodon

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Message  frodon Mer 2 Avr - 15:47

Enlèvements et disparitions http://www.monde-diplomatique.fr/2006/04/LEMOINE/13332


En 2003, les FARC ont été responsables de 30,55 % des enlèvements, l’ELN de 15,5 % et les paramilitaires de 7,86 %, le reste étant le fait de la délinquance commune (1). Une différence de taille avec le chiffre souvent repris par les médias, et que met en avant la page de publicité d’un chanteur de variétés parue sous le titre « Renaud dans la jungle », annonçant une chanson et le concert de soutien du 23 février 2006, pour la libération d’Ingrid Betancourt « et des trois mille otages de Colombie détenus par les FARC (2) ».

On ne se lancera pas dans une indécente bataille de chiffres laissant à penser que la rétention de huit cents ou neuf cents personnes serait moins condamnable que celle de trois mille. Il n’en demeure pas moins que l’effet d’annonce n’a rien d’innocent, tant les sentiments généreux mobilisés en faveur de Mme Betancourt sont souvent récupérés, par stupidité, ignorance ou complicité, pour le plus grand profit du gouvernement colombien.

De fait, si la captivité de Mme Betancourt émeut, le battage fait autour de son sort agace aussi beaucoup – surtout en Colombie. Non parce que sa famille, ses proches, des amis haut placés – dont M. Dominique de Villepin – ou des bonnes volontés se mobilisent en sa faveur. « On a cherché de tous les côtés, témoigne, très humaine et très digne, à Bogotá, sa mère, Mme Yolanda Pulecio. On a fait pression sur le président, essayé d’être entendus par la guérilla, cherché des appuis aux Etats-Unis, au Mexique, au Venezuela et, bien sûr, surtout en France... » Qui n’en ferait pas autant ?

Mais, pour d’autres, courant de concerts de soutien en plateaux de télévision, une question se pose : déploient-ils autant d’énergie pour les victimes non « franco-colombiennes » de cette tragédie ? Les soixante et un autres « prisonniers politiques » des FARC intéressent beaucoup moins – qu’ils soient ex-gouverneur du Meta (M. Alan Jara), ancien ministre (M. Fernando Araujo), sénateur (M. Luis Eladio Pérez), députés (MM. Consuelo González, Orlando Beltrán et Oscar Liscano), qu’ils soient militaires ou policiers... « Quelle différence entre la douleur d’une mère de soldat et celle de la mère d’un homme ou d’une femme politique ? », interroge Mme Marleny Orjuela, présidente d’Asfamipaz, l’Association des familles de membres de la force publique retenus et libérés par les groupes guérilleros. « Ingrid bénéficie d’un traitement de faveur parce qu’elle a la citoyenneté française et qu’elle appartient à un milieu privilégié, renchérit Mme Edna Margarita Salchali, sœur du sous-lieutenant Elkín Hernández, fait prisonnier au combat, le 14 octobre 1998. On se dit qu’il y a des séquestrés de première et de deuxième classes. Nous, on nous a oubliés. »

Et surtout... Pourquoi ce silence face aux exactions des paramilitaires et de l’armée ? L’Association des familles de détenus-disparus (Asfaddes) recense près de sept mille cas documentés de personnes enlevées depuis 1997 par les escadrons de la mort, et dont les corps n’ont jamais été retrouvés. Qui placarde leurs portraits sur le fronton des mairies ? Pourquoi ne pas mener campagne, aussi, et en même temps, pour dénoncer une politique de criminalisation de la contestation sociale qui jette des centaines de Colombiens, dirigeants ou militants syndicaux et associatifs, dans les geôles de l’Etat ?

Que ce soit par la « rétention » de personnes dont les proches sont contraints à payer une rançon (l’« impôt révolutionnaire » pour les insurgés), ou par les enlèvements politiques, les FARC violent le jus in bello – ensemble de règles de conduites moralement acceptables en temps de guerre. Ce « droit de la guerre » affirme que les populations civiles ne doivent jamais être considérées comme des cibles. D’après l’alinéa 1 (b) de l’article 3 commun aux quatre conventions de Genève (3) du 12 août 1948, et l’article 4-2 du protocole II additionnel de juin 1977, les FARC devraient libérer tous les kidnappés et otages « immédiatement, sans conditions et unilatéralement ».

Ceci étant clairement affirmé, doit-on, en toute rigueur, considérer comme otage quiconque se trouve entre leurs mains ? Ne conviendrait-il pas plutôt de parler de combattants prisonniers lorsqu’on évoque le sort des trente-six officiers, sous-officiers et policiers capturés au combat (4) ? « Otages », MM. Thomas Howes, Keith Stansell et Marc Gonçalvez ? Employés de la société californienne Microwave Systems, sous-traitante du Pentagone, ils sont tombés aux mains des rebelles lors du crash de leur avion d’espionnage Cesna 208 Caravan, appartenant au gouvernement des Etats-Unis, le 12 février 2003, en zone de guerre, à Santana de las Hermosas (Caquetá). « Mercenaires » conviendrait davantage. Le glissement sémantique n’a rien d’anodin.

Les « sentiments d’injustice » ont joué un rôle certain dans le passage aux armes des insurgés. Et leur brutalité n’est pas sans lien avec ce ressenti. En août 2001, nous rencontrons, dans le Sud Bolivar, à proximité du fleuve Magdalena – rouge du sang répandu par les paramilitaires –, le commandant d’une escouade de l’ELN.

Deux heures durant, dans la fraîcheur d’une nuit désolée, il raconte cette guerre inhumaine. La voix est sourde, les mots sortent en rafales, l’homme a besoin de parler. Après un long silence, il évoque un sénateur, enlevé par son organisation, dont il a eu la garde en attendant la rançon demandée (5). « Il criait, il pleurait : “Pourquoi moi, que va devenir ma famille, que vous ai-je fait ?” Je lui ai répondu : “Vous appartenez à la classe politique. A cause de vous, j’ai passé une enfance sans école, sans médecin, dans le plus total dénuement. A cause de vous, ma famille n’a connu que la misère. A cause de vous, je n’ai eu d’autre choix que de prendre les armes. A cause de vous, je mourrai dans ces montagnes. Alors, ne vous plaignez pas. Vous allez passer quelques mois inconfortables, ce n’est pas cher payé.” »

Somme toute, un ancien président de la République, M. Alfonso López Michelsen, n’a guère dit autre chose lorsqu’il a interpellé la société colombienne sur le thème des « bons » et des « mauvais » : « Comme celui qui a pris les armes et qui pratique l’extorsion est abominable aux yeux des membres de l’establishment, celui qui, à travers les avantages que lui procure sa position sociale, économique et politique, lutte pour maintenir le statu quo, s’appuyant sur les armes officielles, est également abominable aux yeux de ceux qui militent dans le camp adverse (6). »

Le 28 mars 1984, en signant les accords de La Uribe, les FARC ont condamné la pratique des enlèvements et se sont engagées à y mettre un terme. La négociation menée avec le président Betancur devait alors marquer leur première tentative d’insertion politique à travers la création d’un parti, l’Union patriotique, et un cessez-le-feu. Militaires et paramilitaires en ont décidé autrement. L’expérience de l’Union patriotique – trois mille morts – s’est terminée en bain de sang (7). A l’image de son organisation, le commandant des FARC Iván Ríos en a tiré ses propres conclusions : « Nous avons nos propres normes, qui parfois coïncident avec celles du droit international humanitaire , mais la réalité de la confrontation colombienne n’est pas totalement prise en compte par celui-ci. Le DIH n’est pas adapté à notre réalité (Cool. »

Cette guerre, comme toute guerre, a peu à voir avec la morale. Encore peut-on tenter d’en atténuer les effets les plus douloureux. « Les FARC ont, ont eu et auront toujours comme objectif politique l’échange de prisonniers », nous réaffirme le commandant Reyes. « Echange humanitaire » que le pouvoir refuse obstinément. Du point de vue de la guérilla – et outre l’obtention de la libération de ses combattants –, discuter sur un pied d’égalité avec le gouvernement lui rendrait un statut politique qui la sortirait de l’état d’organisation terroriste qui lui a été conféré, et qu’elle conteste violemment.


Dernière édition par frodon le Mer 2 Avr - 15:50, édité 1 fois

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Message  frodon Mer 2 Avr - 15:50

C’est précisément ce que cherche à éviter M. Uribe, tout à son obsession d’une victoire militaire sur son « axe du mal ». Lui s’obstine à vouloir libérer les captifs à travers des opérations militaires. Avec les conséquences désastreuses que cela peut impliquer. Car, dans ce cas, poussant parfois leur logique jusqu’à l’insupportable, certains fronts des FARC accomplissent ce qu’ils ont toujours annoncé : ne pas permettre la libération d’un quelconque séquestré. En témoignent le sort du gouverneur du département d’Antioquia, Guillermo Gaviria, celui de l’ancien ministre de la défense, Gilberto Echeverri, et de huit militaires, lorsque, le 5 mai 2003, un commando héliporté s’approcha de l’endroit où ils étaient détenus, dans les environs de Frontino (Antioquia). Ils le payèrent de leur vie, exécutés par des guérilleros, d’après le témoignage d’un survivant. Comme, dans les mêmes circonstances, l’ex-ministre de la culture Consuelo Araujo Noguera.

A cet égard, la diffusion de la seconde vidéocassette enregistrée, durant sa captivité, par Mme Betancourt a donné lieu à un traitement médiatique ambigu (9). Les extraits diffusés ou publiés ont généralement rapporté que l’ex-sénatrice demandait au gouvernement de négocier la libération des soldats, tout en précisant que la liberté des otages civils n’était, elle, « pas négociable ». Et, surtout, qu’elle donnait, la concernant, son feu vert à une opération de sauvetage par les militaires. En réalité, sa déclaration intégrale dit ceci : « Sauvetage, oui, définitivement oui, par principe. Mais pas n’importe quel sauvetage. Les sauvetages se terminent par un succès ou ne doivent pas avoir lieu. La Colombie ne peut tomber dans l’expédient où, simplement, un sauvetage est une opportunité politique dans laquelle on met en jeu la vie de nombreux citoyens, mais dont l’Etat sort toujours gagnant. Gagnant si les séquestrés sont libérés vivants, parce qu’ils constituent un trophée, et gagnant également si l’on ramène des cadavres, parce qu’on peut accuser l’ennemi. »

Prisonnières de l’angoisse et de l’incertitude, les familles de captifs rejettent avec force ce type de tentative. « Que les forces armées me pardonnent, jette Mme Salchali, mais elles sont incapables de mener à bien une opération de libération. » Quant au père d’un policier, il lâche, les nerfs à vif à l’idée de cette éventualité : « On a lutté pendant des années pour leur liberté, on n’a pas envie de les voir revenir enveloppés dans un drapeau. »

D’autant que, objecte Mme Ana Caterina Heyck, avocate et spécialiste du DIH, « pour la libération des civils et des militaires séquestrés par les FARC, on peut s’appuyer sur l’article 3 commun aux quatre conventions de Genève, qui régule les conflits armés internes, et qui établit dans sa partie finale ce qu’on connaît sous les termes “accords spéciaux” ». Par ailleurs, ajoute-t-elle, en établissant que la politique de paix est une « politique d’Etat » permanente et participative, la loi colombienne 434 de février 1998 permet également l’application effective du DIH : « Elle détermine l’utilisation prioritaire du recours au dialogue et à la négociation. »

Dans la même logique et avec les mêmes arguments, M. Michael Frühling, directeur du bureau du Haut-commissariat de l’ONU, a déclaré le 26 août 2005 que le président Uribe devrait faire de la libération des « séquestrés » de la guérilla une priorité. Mais l’ONU, à Bogotá, n’est pas forcément en odeur de sainteté.

En février 2005, M. Uribe a demandé et obtenu le rappel de M. James Lemoyne, conseiller spécial du secrétariat général de l’ONU pour la Colombie. Par le passé, ce dernier avait dépensé beaucoup d’énergie pour rapprocher les parties lors des moments difficiles survenus au cours des négociations de paix entre les FARC et le gouvernement Pastrana. Arrivée au pouvoir, l’administration guerrière de M. Uribe ne le lui a jamais pardonné. Le 3 août 2004, devant le Sénat colombien, le haut-commissaire de paix Luis Carlos Restrepo n’a pu s’empêcher de lâcher, évoquant cette période : « Les commissaires allaient boire des whiskys avec les guérilleros, et les ambassadeurs s’enthousiasmaient jusqu’au délire pour se faire photographier en compagnie d’un homme en tenue camouflée et avec un fusil. »

Qui plus est, le franc-parler de M. Lemoyne exaspérait. Ne considérait-il pas les FARC comme une organisation « à caractère politique » ? Diplomate au verbe abrupt, il n’hésita pas à mettre publiquement en cause le gouvernement : « S’il ne veut pas s’asseoir avec les FARC, eh bien, qu’il le dise... Il y a trop de voix officielles disant oui, disant non, disant peut-être, impossible, possible. Cela ne donne pas confiance aux FARC (10). » Devant les entraves mises à son travail par le pouvoir, la mission de bons offices des Nations unies, invitée par les FARC, s’est retirée en avril 2005.

Très impliquée dans la recherche d’une solution, l’Eglise n’a pas été mieux lotie. Le 31 janvier 2003, membre d’une commission de facilitation qu’intègrent également le père Dario Echeverri et l’ancien ministre du travail Angelino Garzón, Mgr Luis Augusto Castro, président de la Conférence épiscopale, se prépare à rencontrer le secrétariat des FARC. En termes mesurés, fonction oblige, il ne fait montre d’aucune indulgence à l’égard de celles-ci. « Elles font preuve d’une insensibilité terrible, nous confie-t-il récemment. Elles ne peuvent pas dire que le sort de leurs prisonniers est le même que celui de leurs guérilleros. Ceux-ci sont passés en jugement, ont droit à des visites. Les séquestrés n’en ont pas. Il peut se passer trois années sans qu’arrive un signe de leur survie. » En homme de paix, il n’en privilégie pas moins le chemin de la négociation. D’autant que, raconte-t-il, « il y a quelques années, j’ai pu, avec les FARC, travailler, dialoguer, et réaliser la libération de quatre-vingts soldats. On se connaissait déjà, il était facile de parler... ».

Au moment précis où il entreprend de rejoindre le secrétariat, le président Uribe lance une gigantesque opération militaire, le plan Patriote. Décidé à braver le danger et à mener sa mission à bien, coûte que coûte, l’évêque en sera finalement dissuadé par les FARC : « Ne venez pas, ici il n’y a rien d’autre que du sang ! » « Le plan patriote, regrette Mgr Castro, a créé un mur entre eux et nous. Cela nous a empêchés de poursuivre ce type de rencontre. De sorte que nos contacts ne se font plus que par correspondance ou à travers des courriers électroniques. »

Le 2 janvier 2004 – opération des services secrets colombiens et américains –, le commandant guérillero Simon Trinidad, désigné pour négocier la libération des otages, sera arrêté en Equateur. « Il était à Quito pour y établir un contact avec James Lemoyne, car nous souhaitions nous réunir avec lui, explique le commandant Reyes. Comme il était difficile de le faire en Colombie, car il aurait fallu que Lemoyne demande l’autorisation d’Uribe, et qu’on ne veut devoir aucune faveur à ce dernier, il nous fallait chercher un autre lieu de conversation. » Remis aux autorités colombiennes, M. Trinidad fut extradé le 31 décembre 2004 vers les Etats-Unis, sur la base d’un dossier américain constitué à la hâte, treize heures après la fin du délai donné par le gouvernement pour que les FARC libèrent soixante-cinq prisonniers (11).

Le 13 décembre 2004, à Caracas, ce fut au tour de M. Rodrigo Granda d’être enlevé par les services secrets colombiens. Connu comme le ministre des affaires étrangères des FARC, M. Granda était mandaté pour dialoguer avec Paris, sur une issue possible à l’« affaire Betancourt », à travers l’ambassade de France au Venezuela.

L’approche de l’élection présidentielle de mai prochain, à laquelle se représente M. Uribe, semble modifier quelque peu la donne. Et pour cause : comme les anciens présidents Alfonso López, Ernesto Samper, Julio César Turbay, et l’ex-procureur général Jaime Bernal, la majorité des Colombiens se disent favorables à l’échange humanitaire. A la mi-août 2004, le pouvoir propose de libérer unilatéralement cinquante guérilleros, qui partiraient à l’étranger ou s’intégreraient à un programme de réinsertion, en échange des otages politiques. Mais, si les FARC acceptent de négocier avec M. Restrepo, elles exigent que les conversations aient lieu en face à face et non par... Internet, comme l’a suggéré le gouvernement. Plus tard, elles refusent qu’un tel dialogue se déroule au siège de la nonciature apostolique ou dans une ambassade. Et pourquoi pas « dans une petite école ou une petite église », ironise M. Reyes...

Les rebelles insistent pour qu’une telle rencontre ait lieu dans une « zone de sécurité » démilitarisée, dans les municipios de Pradera et Florida (12). « On ne veut faire courir aucun risque aux prisonniers, aux négociateurs, au gouvernement, aux observateurs internationaux et à nous-mêmes, précise M. Reyes. Qu’Uribe retire les troupes pour trente jours, qu’il donne une date précise et, si on se met d’accord, on procède à l’échange une bonne fois pour toutes. »

Les familles de captifs s’exaspèrent, aussi remontées contre le pouvoir que contre l’opposition armée. « On est des familles du peuple, comme dit la guérilla, qu’elle nous rende nos muchachos », s’insurge Mme Orjuela, tandis que M. Mario Enrique Murillos, père d’un soldat, ne cache pas sa colère : « Nos fils s’étaient engagés pour le salaire, à cause du chômage, c’est aussi la question ! S’ils ont été faits prisonniers, c’est en défendant la patrie. Alors, que le chef de l’Etat nous tende la main ! »

En décembre 2005, les gouvernements français, espagnol et suisse approchent Bogotá pour tenter de débloquer la situation. Cherchant jusqu’où pourrait aller le rapprochement entre les parties, les diplomates européens souhaitent œuvrer avec discrétion, et demandent la plus grande confidentialité au président. « Alors, que fait Uribe ? s’emporte le commandant Reyes. Chaque fois que les Français ou la communauté internationale font une proposition, il la sabote ou, si elle lui convient, il se l’approprie pour avoir l’air généreux. » Le 14 décembre, en effet, « oubliant » la discrétion requise, M. Uribe annonce en fanfare que, répondant à l’initiative européenne, il accepte d’établir une zone démilitarisée de 180 km2, à El Retiro (Valle del Cauca).

« Uribe apparaît en conférence de presse... poursuit le commandant Reyes. Il déclare qu’il accepte la proposition et que, donc, on doit l’accepter. On ne la connaissait pas encore ! Elle ne nous est arrivée qu’après. » Intransigeance ? Mauvaise foi ? En termes prudents, Mgr Castro confirme implicitement le propos. « Il y avait, à ce moment, un obstacle en termes de sécurité. Dans la formule envisagée, celle des FARC serait assurée par la communauté internationale. Mais qui c’est ? Un ambassadeur, un délégué ? Cela ne donne aux FARC, qui sont en guerre, aucune garantie. Et leur sécurité, ils ne la délèguent pas. Lancer la proposition à l’opinion publique avant de l’avoir communiquée à la guérilla a été une erreur lamentable, il fallait d’abord la consulter. »

Après cet épisode, les insurgés ont tranché : « Tant qu’Uribe sera président, il n’y aura pas d’échange humanitaire. » Plongeant les familles de captifs – tout comme celles des guérilleros incarcérés – dans un profond désarroi. L’absence d’un véritable leader d’opposition, et le poids des paramilitaires – démobilisés en trompe-l’œil – dans la campagne électorale, par la menace et la coercition, ouvrent la voie à une probable réélection de M. Uribe.

Si le candidat – M. Carlos Gaviria – du Pôle démocratique alternatif (centre gauche) s’est prononcé pour l’échange humanitaire, celui qui s’est le plus avancé sur ce terrain est le candidat indépendant Alvaro Leyva. Electron libre issu du Parti conservateur, ex-ministre et surtout ex-négociateur, sous diverses présidences, avec plusieurs guérillas, il fait campagne en promettant « l’échange humanitaire immédiatement et la paix en six mois ». En rencontrant, le 22 décembre 2005, ce prétendant relégué dans les sondages et marginalisé par les médias, M. Manuel Marulanda, le leader historique des FARC, lui a donné un coup de pouce évident. En annonçant, le 4 mars, qu’à la suite de leurs conversations les FARC sont disposées à libérer deux policiers – MM. Eder Luiz Almanza et Carlos Alberto Logarda –, l’opposition armée en fait implicitement « son » candidat. Il n’en demeure pas moins que M. Uribe reste l’incontestable favori. S’il conserve le pouvoir, affirme-t-on à Bogotá, les pressions internationales auront leur rôle à jouer pour la prise en compte du sort des prisonniers. Mgr Castro les souhaite à demi-mot : « On est en syntonie avec elles, on les appuie. » Tout comme Mme Virginia Franco, mère du caporal Luis Alfonso Beltrán Franco, capturé le 30 mars 1998 à El Billar (Caquetá) : « On a beaucoup d’espoirs dans les pays qui appuient l’échange humanitaire. La communauté internationale, c’est très important pour nous. On sent une respiration, on sent un soulagement. » Du coup, et paradoxalement, le reproche fait à la mobilisation diplomatique de Paris en faveur de Mme Betancourt se retourne comme un gant : « Si l’on est pragmatique, sourit amèrement Mme Heyck, on conclut que c’est une “chance” qu’elle soit enlevée. Si la France ne faisait pas pression sur son cas, le gouvernement ne bougerait pas d’un millimètre, aussi bien pour elle que pour les autres prisonniers. »
Maurice Lemoine.

Vous pouvez aussi aller voir là: http://kormin.over-blog.com/article-5743969.html

frodon

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Message  maverick Mer 2 Avr - 20:24

Depuis 18h ce mercredi, les liaisons ont été établies pour la libération d'Ingrid Betancourt.

Une "mission humanitaire des trois pays facilitateurs, l'Espagne, la France et la Suisse" en vue de la libération d'Ingrid Betancourt, otage de la guérilla colombienne des Farc, a "débuté en liaison avec les autorités concernées", a annoncé l'Elysée ce mercredi à 18 heures.

merci pour la tartine du dessus lol!
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Message  pitou Mer 2 Avr - 21:16

Merci l'ami Frodon pour toutes ces infos mais tu oublies quand même une chose : INGRID BETANCOURT EST UN SYMBOLE ! Sa libération va bien au-delà de sa libération physique, elle est devenue (en raison de la médiatisation) un enjeu politique.
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Message  frodon Mer 2 Avr - 21:28

pitou a écrit:Merci l'ami Frodon pour toutes ces infos mais tu oublies quand même une chose : INGRID BETANCOURT EST UN SYMBOLE ! Sa libération va bien au-delà de sa libération physique, elle est devenue (en raison de la médiatisation) un enjeu politique.

Oui pitou, Bétancourt est une franco-colombienne de la droite colombienne riche, donc c'est un symbole et Aïda Duvaltier qui est une franco-colombienne mais pas riche n'est rien du tout et on n'en parle pas, pourtant elle a 71 ans. Encore une fois, deux poids, deux mesures, je ne dis pas qu'il ne faut pas l'aider, mais je trouve qu'on a de drôle d'exigence pour un symbole. En plus, comme disent les coliobiens, Bétancourt est une femme politique, une élue de la colombie, elle connaissait les risques de son déplacement dans cette ville où les FARC allaient souvent et comme disent ces mêmes colombiens, c'était pour faire sa plub qu'elle y est allé, tu parle d'un symbole.

Par contre, je n'ai aucun désir qu'on la laisse mourir, mais pourquoi aurait-elle plus de droits que le milliers d'otages retenus par les FARC?
Pour moi, cette femme à eu beau connaitre "De Villepin" elle a beau être la fille d'un diplômate riche ce n'est pas pour autant qu'elle mérite tout ce déploiement des peoples et des journalistes, j'aimerai autant d'ingérence pour le milliers de prisonniers des FARC lol!

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Message  coal Mer 2 Avr - 22:21

frodon a écrit:
pitou a écrit:Merci l'ami Frodon pour toutes ces infos mais tu oublies quand même une chose : INGRID BETANCOURT EST UN SYMBOLE ! Sa libération va bien au-delà de sa libération physique, elle est devenue (en raison de la médiatisation) un enjeu politique.

Oui pitou, Bétancourt est une franco-colombienne de la droite colombienne riche, donc c'est un symbole et Aïda Duvaltier qui est une franco-colombienne mais pas riche n'est rien du tout et on n'en parle pas, pourtant elle a 71 ans. Encore une fois, deux poids, deux mesures, je ne dis pas qu'il ne faut pas l'aider, mais je trouve qu'on a de drôle d'exigence pour un symbole. En plus, comme disent les coliobiens, Bétancourt est une femme politique, une élue de la colombie, elle connaissait les risques de son déplacement dans cette ville où les FARC allaient souvent et comme disent ces mêmes colombiens, c'était pour faire sa plub qu'elle y est allé, tu parle d'un symbole.

Par contre, je n'ai aucun désir qu'on la laisse mourir, mais pourquoi aurait-elle plus de droits que le milliers d'otages retenus par les FARC?
Pour moi, cette femme à eu beau connaitre "De Villepin" elle a beau être la fille d'un diplômate riche ce n'est pas pour autant qu'elle mérite tout ce déploiement des peoples et des journalistes, j'aimerai autant d'ingérence pour le milliers de prisonniers des FARC lol!

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ouai et tous les pauvres qui crèvent en France, eux il n'ont droit à rien !!
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Message  Templeton Mer 2 Avr - 22:25

Tous vos pavés du début !!!!!

Ca y est, on se lache....
On refait mai 68 ?
On concurrence le Paris-Roubaix?
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Message  pefm Mer 2 Avr - 22:49

Templeton a écrit:Tous vos pavés du début !!!!!

Ca y est, on se lache....
On refait mai 68 ?
On concurrence le Paris-Roubaix?
S'pèce de sale anarchiste templeton.

Sinon, petite question en passant. Vous savez si y'a un rapport entre ingrid et liliane bétancourt (femme la plus riche de france, pdg de loreal ) ?
Et pablo néruda était pédophile ??? (ok, je sors)

Sinon, je pense aussi qu'on ne dois pas oublier les autres otages et je suis surpris d'apprendre l'existence de cette française dont personne ne parle jamais.
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Qui est Ingrid Bétancourt? Empty Désolé de casser le mythe

Message  kounak Jeu 3 Avr - 0:52

Toutes mes excuses frodon, mais même si je suis d'accord sur le principe, qu'il ne doit y avoir deux poids deux mesures, je me dois pour la probité du débat de dévoiler une petite chose ...
je cite : "D'aucuns cependant ont fait remarquer qu'une autre détenue franco-colombienne, Aïda Duvaltier, enlevée à 67 ans en 2001 par les Farc, fut largement oubliée par les médias français (à l'exception de quelques grands titres comme Le Monde ou Libération). Celle-ci est décédée en détention en 2006. Sa famille, durement touchée par le silence des médias et l'absence de mobilisation, était pourtant elle-aussi franco-colombienne, vivait la même souffrance. Mais, comme le précisait un diplomate colombien : "Aida Duvaltier n'est ni journaliste, ni candidate à la présidence de la République, ni amie de M. de Villepin. Personne n'en parle" , soupire un diplomate colombien, qui juge "inévitable que l'enlèvement d'une personnalité fasse plus de bruit que l'enlèvement d'un simple citoyen""
Je suis confus, mais après tout ce n'est qu'un détail de ton histoire ....

kounak

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Message  frodon Jeu 3 Avr - 11:10

kounak a écrit:Toutes mes excuses frodon, mais même si je suis d'accord sur le principe, qu'il ne doit y avoir deux poids deux mesures, je me dois pour la probité du débat de dévoiler une petite chose ...
je cite : "D'aucuns cependant ont fait remarquer qu'une autre détenue franco-colombienne, Aïda Duvaltier, enlevée à 67 ans en 2001 par les Farc, fut largement oubliée par les médias français (à l'exception de quelques grands titres comme Le Monde ou Libération). Celle-ci est décédée en détention en 2006. Sa famille, durement touchée par le silence des médias et l'absence de mobilisation, était pourtant elle-aussi franco-colombienne, vivait la même souffrance. Mais, comme le précisait un diplomate colombien : "Aida Duvaltier n'est ni journaliste, ni candidate à la présidence de la République, ni amie de M. de Villepin. Personne n'en parle" , soupire un diplomate colombien, qui juge "inévitable que l'enlèvement d'une personnalité fasse plus de bruit que l'enlèvement d'un simple citoyen""
Je suis confus, mais après tout ce n'est qu'un détail de ton histoire ....

Oui mon ami, elle est décédée en 2006, mais qui avait entendu parler d'elle? depuis son enlèvement provoqué, la Bétancourt est sur toutes les lèvres, on lui fait des émissions, son ex mari, son mari, ses enfants , ses ami(e)s ne ratent pas un article, une caméra pour le dire. Aïda Duvaltier est morte deux fois la pauvre, petit 1 de sa captivité et petit 2 de notre oubli. Encore une fois, je ne dis pas qu'il faut laisser mourir Bétancourt, mais le problème, c'est elle qui a décidé d'aller dans ce coin sachant pertinemment qu'il y avait des FARC, on lui a fait signer une décharge (pas de Kalach...) et elle est partie en son âme et conscience comme on dit. Et son coup de pub pour les élections suivantes devient un fiasco, elle est gardée en otage. Tout d'un coup, voyant que ses amis n'arrivaient pas à la faire libérer, elle devient française parce que son ex mari est français, un peu facile quand même et le petit con d'envoyer un avion avec des gens pour la récupérer. S'ils la ramène, il deviendra un mini libérateur, si elle meurt, les FARC seront des salauds CQFD lol!

Ainsi va la vie dans le meilleur des monde!!

Et oui, Aïda, ce n'est qu'un détail de l'histoire, mais c'était aussi une vie humaine

@mitiés frodon Wink

Les restes d'un otage franco-colombien, Aida Duvaltier, une femme enlevée en 2001 à l'âge de 67 ans par un petit groupe de guérilla, ont été retrouvés en Colombie, a annoncé dimanche la police à Bogota.

Le corps en état de décomposition avancée a été découvert près de la localité de Quinchia, à 450 km à l'ouest de Bogota, et transféré à l'institut médico-légal pour autopsie.

En octobre dernier, la famille de la victime avait une nouvelle fois cherché à retrouver sa trace en faisant larguer depuis un petit avion sur la région de Quinchia quelque 50.000 tracts demandant des informations sur l'otage.

Selon la police, c'est un guérillero repenti qui a mené les policiers sur le site où le cadavre a été découvert. Cet ancien membre de l'Armée populaire de libération (EPL) a affirmé qu'Aida Duvaltier était morte au bout de dix mois de séquestration.

L'enlèvement avait eu lieu en mars 2001 alors que la victime se trouvait avec son mari Jean-Marie Duvaltier dans leur ferme à Arma, un village de cette région de plantation de café dans l'ouest du pays.

Trois hommes armés avaient fait irruption dans la ferme pour enlever en fait Jean-Marie Duvaltier, un dessinateur industriel de 73 ans, originaire d'Epernay (nord-ouest de la France), installé en Colombie depuis 40 ans.

Faisant valoir que son mari était malade, Aida Duvaltier avait proposé aux ravisseurs de la prendre en otage à sa place, selon le récit fait par leur fille Maria Elena Duvaltier, une avocate de 43 ans.

Trois mois après le rapt, M. Duvaltier avait versé une rançon aux ravisseurs membres de l'EPL, un groupuscule maoïste d'environ 400 rebelles.

Une autre demande de rançon avait suivi, refusée par la famille qui avait perdu tout contact avec les ravisseurs environ un an après l'enlèvement.

- Un militaire kidnappé par les FARC en 1998 meurt en captivité :

Le capitaine Julio juillet Ernesto Guevara Castro, qui avait été kidnappé par les Forces Armées Révolutionnaires de Colombie (FARC) le 1 novembre 1998 pendant une attaque de la guérilla, est mort en captivité.

Le militaire est décédé il y a quelque trois semaines à la suite d'une maladie grave. Agé de 39 ans, il laisse derrière lui une fille de 14 ans. La dernière preuve de survie qu'avaient reçue ses parents date de février 2003.

Les parents du capitaine Guevara sont dans l'attente d'un communiqué officiel pour voir comment ils pourraient récupérer le corps, selon le journal El Tiempo.

"C'est difficile à comprendre... sept longues années d'attente pour en finir comme cela', a déclaré la mère du militaire quand on lui a appris les tragiques nouvelles. La dernière fois qu'elle avait eu des nouvelles de son fils, c'était il y a trois ans : elle avait reçu une petit mot griffonné sur une demi - feuille de cahier.

Madame de Guevara espère que le décès de son fils puisse servir à ce que le Gouvernement et les FARC arrivent enfin à un accord pour la libération des kidnappés. 'Sept années de souffrance sont suffisantes pour savoir qu'aucun homme en captivité ne peut pas toujours rester en bonne santé ', a-t-elle ajouté.

'Dieu veuille qu'il soit le seul mort parmi les kidnappés et que ceci soit une étape pour que les parties se mettent d'accord et comprennent que cela n'en vaut pas la peine ', a-t-elle dit en ajoutant qu'elle acceptait le décès de son fils, qu'elle a qualifié de 'repos pour lui'. 'Ce que je n'accepte pas, ce sont les circonstances dans lesquelles il est décédé'.

Plus de 2.000 personnes sont actuellement retenues en otage à travers le pays, dont la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt, ancienne candidate des Verts à la présidence colombienne, enlevée le 23 février 2002 par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC)...

frodon

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Message  pefm Jeu 3 Avr - 12:53

J'ai fait quelques recherche sur Aïda Duvaltier pour mon boulot (assoce qui entre autres missions défend la liberté d'expression et accessoirement les droits de l'homme, on se mobilise régulièrement pour ingrid) et je viens d'apprendre qu'elle avait été retrouvé morte l'an dernier.

En fait, elle n'était pas prisonniere des farc mais de l'epl (une autre guerilla marxiste). Elle était hotage volontaire et son mari avait payé la rançon.

Les restes d'un otage franco-colombien,
Aida Duvaltier, une femme enlevée en 2001 à l'âge de 67 ans par un
petit groupe de guérilla, ont été retrouvés en Colombie, a annoncé
dimanche la police à Bogota.


Le corps en état de décomposition avancée a été
découvert près de la localité de Quinchia, à 450 km à l'ouest de
Bogota, et transféré à l'institut médico-légal pour autopsie.


En octobre dernier, la famille de la victime avait une nouvelle
fois cherché à retrouver sa trace en faisant larguer depuis un petit
avion sur la région de Quinchia quelque 50.000 tracts demandant des
informations sur l'otage.


Selon la police, c'est un guérillero repenti qui a mené les
policiers sur le site où le cadavre a été découvert. Cet ancien membre
de l'Armée populaire de libération (EPL) a affirmé qu'Aida Duvaltier
était morte au bout de dix mois de séquestration.


L'enlèvement avait eu lieu en mars 2001 alors que la victime se
trouvait avec son mari Jean-Marie Duvaltier dans leur ferme à Arma, un
village de cette région de plantation de café dans l'ouest du pays.


Trois hommes armés avaient fait irruption dans la ferme pour
enlever en fait Jean-Marie Duvaltier, un dessinateur industriel de 73
ans, originaire d'Epernay (nord-ouest de la France), installé en
Colombie depuis 40 ans.


Faisant valoir que son mari était malade, Aida Duvaltier avait
proposé aux ravisseurs de la prendre en otage à sa place, selon le
récit fait par leur fille Maria Elena Duvaltier, une avocate de 43 ans.


Trois mois après le rapt, M. Duvaltier avait versé une rançon aux
ravisseurs membres de l'EPL, un groupuscule maoïste d'environ 400
rebelles.


Une autre demande de rançon avait suivi, refusée par la famille qui
avait perdu tout contact avec les ravisseurs environ un an après
l'enlèvement.



Edit : oups, j'avais pas vu que frodon venait de poster l'info aussi
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Message  maverick Jeu 3 Avr - 19:22

échangeons Fourniret contre Betancourt lol!


On ferait d'une pierre trois coups: on récupère Ingrid, on se débarrasse de Michel Fourniret, et on charcute les FARC !
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Message  maverick Jeu 3 Avr - 19:34

L'avion de la mission humanitaire pour libérer Ingrid Betancourt est arrivé en Colombie ce jeudi. Les Farc ne répondent pas et Sarkozy se veut discret.

Nicolas Sarkozy veut rester très discret sur la mission lancée pour libérer Ingrid Betancourt: "J'ai des nouvelles mais, compte tenu de la sensibilité de cette question je ne veux pas en dire davantage", a -t-il dit lors d'une conférence de presse avec la chancelière allemande Angela Merkel lors du sommet de l'Otan à Bucarest.

L'avion de la mission humanitaire lancée par la France pour tenter de venir en aide à Ingrid Betancourt est arrivé jeudi en Colombie, mais les Farc n'ont toujours "pas donné de réponse" au sujet d'une possible rencontre avec l'otage franco-colombienne.

Interrogée sur la possibilité pour cette mission d'entrer en contact avec
Ingrid Betancourt, cette source a répondu: "nous n'avons pas de réponse des Farc", les Forces armées révolutionnaires de Colombie (guérilla marxiste) qui la détiennent en otage depuis plus de six ans.

L'avion, un Falcon 50, avait fait escale un peu plus tôt à Fort-de-France.
De quatre à cinq personnes en étaient descendues alors que l'appareil était ravitaillé en carburant. Parmi les membres de cette mission se trouve le beau-frère de l'otage franco-colombienne.
Pourquoi cette mission maintenant?
Nicolas Sarkozy a lancé mardi un appel au chef de la rébellion colombienne des Farc, Manuel Marulanda, pour demander la libération immédiate de l'otage franco-colombienne. Alors qu'Iván Márquez, un des sept responsables du secrétariat des Farc annonçait que les perspectives d'une libération d'Ingrid Betancourt se sont "évanouies", tel que l'indiquait Le Nouvelobs.com.

De son côté, Ingrid Betancourt, malade, ne veut plus manger ni prendre de médicaments, selon la radio privée colombienne Caracol, d'après des infos des services de renseignement de l'armée : "Betancourt est vivante mais n'accepte pas les médicaments et la nourriture que lui donnent les guérilleros". Sa soeur Astrid ne croit pas, quant à elle, à une grève de la faim. "Ingrid ne va pas se laisser mourir" a-t-elle déclaré mercredi matin sur FranceInfo.
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