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Ça chauffe à Gandrange

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Message  maverick Ven 4 Avr - 12:24

Après la confirmation de la fermeture partielle du site d'ArcelorMittal, des salariés saccagent le bureau du directeur.

Après un comité d'établissement houleux tenu à Metz dans la matinée, des salariés de l'acierie ArcelorMittal de Gandrange saccagent vendredi matin le bureau du directeur du site

La direction de l'usine ArcelorMittal de Gandrange (Moselle) a confirmé vendredi, lors d'un comité d'entreprise à Metz, la fermeture partielle du site
d'ici 2009 et la suppression de 575 emplois sur 1.100.

"C'est une page qui se tourne, on ne pourra pas oublier ça" a déclaré un ancien du site sur FranceInfo.

La réunion s'est tenue en l'absence des délégués CGT qui ont voulu rentrer dans la salle avec la soixantaine de salariés venus manifester devant le groupement des entreprises sidérurgiques et minières o elle avait lieu.

"Le CE a été ouvert, il y a une déclaration de la CGT et de la CFE-CGC pour dire que ce n'était pas la peine de nous raconter ce qu'on savait déjà. On a dit qu'on était contre et le président a clôturé le CE", a dit à la sortie Patrice Devoti, délégué de la CFDT.

La tension était vive à la sortie de la réunion entre les manifestants de la CGT et les élus de la CFDT, qualifiés de "collabos" et de "vendus" par les premiers.

Le groupe a annoncé en janvier dernier son intention de fermer l'aciérie et le train à billettes (petites barres) de Gandrange, jugés non rentables, pour ne laisser subsister que le laminoir à couronnes et à barres, ainsi que le centre de recherche-développement.

Le PDG du premier groupe sidérurgique mondial, Lakshmi Mittal, avait accepté à la demande de Nicolas Sarkozy de geler ce programme jusqu'à la présentation, par l'intersyndicale, d'un contre-projet.

La direction du groupe a rejeté ce plan qui prévoyait 45 millions d'euros d'investissements dont 5 millions dans la formation du personnel pour remettre le site à niveau alors que les cots de la fermeture sont évalués par les syndicats à 55 millions.

Le président de la République, qui s'était engagé lors d'un déplacement à Gandrange, le 4 février dernier, à trouver une "solution" pour pérenniser l'activité industrielle, devrait s'exprimer sur le sujet la semaine prochaine.
Les discussions sur le plan social s'ouvriront le 14 avril.

ArcelorMittal a promis qu'il n'y aurait aucun licenciement.
maverick
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Message  coal Sam 5 Avr - 11:12

maverick a écrit:Après la confirmation de la fermeture partielle du site d'ArcelorMittal, des salariés saccagent le bureau du directeur.

Après un comité d'établissement houleux tenu à Metz dans la matinée, des salariés de l'acierie ArcelorMittal de Gandrange saccagent vendredi matin le bureau du directeur du site

La direction de l'usine ArcelorMittal de Gandrange (Moselle) a confirmé vendredi, lors d'un comité d'entreprise à Metz, la fermeture partielle du site
d'ici 2009 et la suppression de 575 emplois sur 1.100.

"C'est une page qui se tourne, on ne pourra pas oublier ça" a déclaré un ancien du site sur FranceInfo.

La réunion s'est tenue en l'absence des délégués CGT qui ont voulu rentrer dans la salle avec la soixantaine de salariés venus manifester devant le groupement des entreprises sidérurgiques et minières o elle avait lieu.

"Le CE a été ouvert, il y a une déclaration de la CGT et de la CFE-CGC pour dire que ce n'était pas la peine de nous raconter ce qu'on savait déjà. On a dit qu'on était contre et le président a clôturé le CE", a dit à la sortie Patrice Devoti, délégué de la CFDT.

La tension était vive à la sortie de la réunion entre les manifestants de la CGT et les élus de la CFDT, qualifiés de "collabos" et de "vendus" par les premiers.

Le groupe a annoncé en janvier dernier son intention de fermer l'aciérie et le train à billettes (petites barres) de Gandrange, jugés non rentables, pour ne laisser subsister que le laminoir à couronnes et à barres, ainsi que le centre de recherche-développement.

Le PDG du premier groupe sidérurgique mondial, Lakshmi Mittal, avait accepté à la demande de Nicolas Sarkozy de geler ce programme jusqu'à la présentation, par l'intersyndicale, d'un contre-projet.

La direction du groupe a rejeté ce plan qui prévoyait 45 millions d'euros d'investissements dont 5 millions dans la formation du personnel pour remettre le site à niveau alors que les cots de la fermeture sont évalués par les syndicats à 55 millions.

Le président de la République, qui s'était engagé lors d'un déplacement à Gandrange, le 4 février dernier, à trouver une "solution" pour pérenniser l'activité industrielle, devrait s'exprimer sur le sujet la semaine prochaine.
Les discussions sur le plan social s'ouvriront le 14 avril.

ArcelorMittal a promis qu'il n'y aurait aucun licenciement.

une petite suite ....

Ça chauffe à Gandrange SGE.LBC42.150206080224.photo00

D'après une étude réalisée par le Centre économique et social de Lorraine, la région perd en moyenne 450 emplois par mois. Michelin va ainsi fermer son usine Kléber de Toul (Meurthe-et-Moselle) en 2009 et licencier 826 personnes, tandis que 460 emplois sont menacés dans la chimie à Carling (Moselle). A cela s'ajoute Gandrange. Arcelor-Mittal a confirmé vendredi la fermeture partielle du site mosellan. Entretien avec Dominique Gros, le tout nouveau maire socialiste de Metz, touché de plein fouet par la désindustrialisation de sa région.

L’usine de Gandrange va fermer. Comment en est-on arrivé là?


Le problème dans ce cas, c'est que Lakshmi Mittal, le PDG d'Arcelor-Mittal a décidé ce qui l'arrangeait le mieux. En réaction, je souhaite créer des lieux d'activité pour rendre les centres de décision locaux. Dans le cas de Gandrange, j'espère que Nicolas Sarkozy ne se laissera pas faire et qu'il n'a pas menti. Pour l'instant, je suis inquiet. S'il n'est pas capable de faire revenir Lakshmi Mittal, au moins qu'il développe les entreprises, à partir de projets locaux. Je pense que la France doit garder ses activités industrielles, et ne pas se contenter de développer les services. Il n'y a pas 36 places financières comme Londres qui peuvent cohabiter. La vraie richesse réside aussi dans la production. Il faut donc nous battre sur ce plan-là. Et même dans les pays émergents, un jour ou l'autre, le prix de la main-d'oeuvre va s'élever. De notre côté, il nous faut être performants dans les technologies que nous mettons en place, en prenant exemple sur l'Allemagne.

Comprenez-vous la colère des ouvriers?
Je l'explique très bien. Les ouvriers ont été manifestement baladés. C'est un peu humiliant pour nous. Si au moins Lakshmi Mittal avait mis l'aciérie électrique en vente, quelqu'un de l'extérieur aurait pu l'acheter. Mais là, il l'a supprimée en suivant son intérêt à lui, aux dépens de l'Etat et des autres industriels. Je suis choqué que le capitalisme financier fasse son oeuvre, faisant fi de l'avis des gens.

Michelin, Carling, Gandrange... On ne compte plus les fermetures d’usine dans la région. 11% des emplois industriels supprimés depuis un an l’ont été en Lorraine.

Il y a une crise grave dans la région. Depuis 30 ans, nous rencontrons des difficultés. Elles concernent la chimie aussi bien que la sidérurgie. Dernièrement, l'aciérie électrique de Gandrange a fermé. Nous, les Lorrains, nous sommes fragilisés avec tous ces emplois supprimés. En moyenne, la région paie un tribut plus lourd que le reste de la France à la désindustrialisation: 11% des emplois supprimés, c’est bien supérieur au poids relatif de la région par rapport au PIB (3,1%).

Que comptez-vous faire?


Face à ces difficultés, je suis déterminé. Il faut privilégier l'aide à la formation, aux laboratoires de recherche, à l'innovation technologique et aux créations d'entreprises. En revanche, les subventions à l'emploi au niveau local présentent des limites. Payer la préretraite d'un mineur de 48 ans jusqu'à sa mort coûte beaucoup d'argent. Attention à ce type de subventions qui agissent comme des drogues douces. Elles masquent la création de richesse sur place et ne contribuent pas au renouveau du secteur. Elles font également oublier que des Lorrains vont travailler dans des entreprises luxembourgeoises. Il y a 60.000 entreprises au Luxembourg. Certains Lorrains vont y travailler tous les jours, dont un certain nombre a un très haut niveau. En proportion, si la Lorraine forme 100 travailleurs, 30 iront travailler au Luxembourg, 30 dans le reste de la France et il n'en restera que 30 dans la région. Nous devons reprendre la main.
Propos recueillis par Dorothée Doublet

20Minutes.fr, éditions du 04/04/2008 - 21h59
dernière mise à jour : 04/04/2008 - 21h59


Une fois de plus on peut dire un grand Merci à M. le president qui c'était engagé à reindustriellisér le site

en fait c'est le plus grand menteur que la France est connue pale pale et ce n'est que le début Exclamation Exclamation Exclamation
coal
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