Le « Pékin express » controversé de Sarkozy
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Le « Pékin express » controversé de Sarkozy
A gauche, mais aussi chez certains UMP, la visite en Chine du président de la République a du mal à passer.
« Continuité avec la politique du général de Gaulle » pour les uns, comparaison avec les Jeux olympiques de 1936 pour les autres. La polémique autour de la présence, rapide mais toute symbolique, de Nicolas Sarkozy à la cérémonie d’ouverture des JO de Pékin ne semble pas s’estomper. Et l’annonce, dans la foulée, de la non-rencontre entre le président de la République et le dalaï-lama, n’a pas calmé les esprits.
Samedi, Ségolène Royal a demandé des explications au chef de l’Etat : « Nicolas Sarkozy n’a pas tenu parole, il a menti, d’une certaine façon, puisqu’il avait dit qu’il ne se rendrait à la cérémonie d’ouverture des JO que si les autorités de Pékin reprenaient le dialogue avec le dalaï-lama et avec les Tibétains », a-t-elle déclaré. « Or, ce dialogue n’a pas repris. » L’Elysée se défend en expliquant que c’est le chef spirituel qui n’a pas souhaité rencontrer le chef de l’Etat pendant la période de la trêve olympique (lire ci-dessous).
L’UMP divisée
« Si l’olympisme est réservé à quelques pays seulement, alors ce n’est plus l’olympisme », martelait vendredi le président de la République pour justifier sa présence à Pékin, défendant une « continuité avec le général de Gaulle » qui avait ouvert les relations diplomatiques avec la Chine en 1964. Pourtant, certains voient dans cette visite éclair un signe d’allégeance au régime chinois. Daniel Cohn-Bendit n’a pas hésité à comparer Pékin 2008 à Berlin 1936.
« Etait-il juste, en Allemagne, en 1936, d’aller serrer la pince à Hitler ? », a-t-il interrogé. Des propos qualifiés « d’énormité » par le secrétaire général de l’UMP, Patrick Devedjian, pour qui, définitivement « 1936 n’est pas 2008 ». « La guerre mondiale ne menace pas, les Etats nazis et soviétiques se sont effondrés » et « le dalaï-lama fait la une de l’actualité », a-t-il souligné. Chantal Brunel, porte-parole du parti, s’est quant à elle demandé si le député européen des Verts n’avait pas cherché à « faire oublier qu’il était compagnon de route des maoïstes » en 1968.
Le député UMP du Val-de-Marne, Henri Plagnol, en revanche, estime que « comme en 1936 à Berlin et comme en 1980 à Moscou, les JO vont se dérouler dans un pays où règne une dictature de type totalitaire ». Avant lui, le député UMP des Alpes-Maritimes, Lionnel Lucas, avait déjà déploré un certain « esprit munichois », en référence au camouflet diplomatique de la France et de la Grande-Bretagne face à l’Allemagne nazie en 1938.
De son côté, la fille adoptive de Jacques Chirac, Anh Dao Traxel, pro-chinoise d’origine vietnamienne, est sortie de sa discrétion habituelle pour critiquer l’attitude de Robert Ménard, le président de Reporters sans frontières, qui aurait « vexé le peuple chinois en entier ». Sur le site Internet Bakchich. info, la jeune femme se demande pourquoi Nicolas Sarkozy, « exige à propos des droits de l’homme », « demande de telles conditions au gouvernement chinois. »
« Continuité avec la politique du général de Gaulle » pour les uns, comparaison avec les Jeux olympiques de 1936 pour les autres. La polémique autour de la présence, rapide mais toute symbolique, de Nicolas Sarkozy à la cérémonie d’ouverture des JO de Pékin ne semble pas s’estomper. Et l’annonce, dans la foulée, de la non-rencontre entre le président de la République et le dalaï-lama, n’a pas calmé les esprits.
Samedi, Ségolène Royal a demandé des explications au chef de l’Etat : « Nicolas Sarkozy n’a pas tenu parole, il a menti, d’une certaine façon, puisqu’il avait dit qu’il ne se rendrait à la cérémonie d’ouverture des JO que si les autorités de Pékin reprenaient le dialogue avec le dalaï-lama et avec les Tibétains », a-t-elle déclaré. « Or, ce dialogue n’a pas repris. » L’Elysée se défend en expliquant que c’est le chef spirituel qui n’a pas souhaité rencontrer le chef de l’Etat pendant la période de la trêve olympique (lire ci-dessous).
L’UMP divisée
« Si l’olympisme est réservé à quelques pays seulement, alors ce n’est plus l’olympisme », martelait vendredi le président de la République pour justifier sa présence à Pékin, défendant une « continuité avec le général de Gaulle » qui avait ouvert les relations diplomatiques avec la Chine en 1964. Pourtant, certains voient dans cette visite éclair un signe d’allégeance au régime chinois. Daniel Cohn-Bendit n’a pas hésité à comparer Pékin 2008 à Berlin 1936.
« Etait-il juste, en Allemagne, en 1936, d’aller serrer la pince à Hitler ? », a-t-il interrogé. Des propos qualifiés « d’énormité » par le secrétaire général de l’UMP, Patrick Devedjian, pour qui, définitivement « 1936 n’est pas 2008 ». « La guerre mondiale ne menace pas, les Etats nazis et soviétiques se sont effondrés » et « le dalaï-lama fait la une de l’actualité », a-t-il souligné. Chantal Brunel, porte-parole du parti, s’est quant à elle demandé si le député européen des Verts n’avait pas cherché à « faire oublier qu’il était compagnon de route des maoïstes » en 1968.
Le député UMP du Val-de-Marne, Henri Plagnol, en revanche, estime que « comme en 1936 à Berlin et comme en 1980 à Moscou, les JO vont se dérouler dans un pays où règne une dictature de type totalitaire ». Avant lui, le député UMP des Alpes-Maritimes, Lionnel Lucas, avait déjà déploré un certain « esprit munichois », en référence au camouflet diplomatique de la France et de la Grande-Bretagne face à l’Allemagne nazie en 1938.
De son côté, la fille adoptive de Jacques Chirac, Anh Dao Traxel, pro-chinoise d’origine vietnamienne, est sortie de sa discrétion habituelle pour critiquer l’attitude de Robert Ménard, le président de Reporters sans frontières, qui aurait « vexé le peuple chinois en entier ». Sur le site Internet Bakchich. info, la jeune femme se demande pourquoi Nicolas Sarkozy, « exige à propos des droits de l’homme », « demande de telles conditions au gouvernement chinois. »
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