Le cabillaud est là, le quota manque, Boulogne rame
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Le cabillaud est là, le quota manque, Boulogne rame
Les pêcheurs affirment que ce poisson est abondant dans le Pas de Calais. Obligés de le rejeter à la mer,ils dénoncent un énorme gaspillage.
Boulogne-sur-Mer. De notre envoyé spécial
« Nous étions à un quart d'heure de route du port de Boulogne, nous avons fait un coup de chalut pour attraper de la seiche, du poisson plat. Nous avons ramassé 4 tonnes de cabillaud ! Tout est parti à la baille ! » Quai de Capécure, le patron du Jean-Pierre et Cédric s'énerve. Le cabillaud est enfin de retour en Manche. « Comme je n'en ai jamais vu en dix-huit ans de carrière. On marche sur le poisson ! » Mais il n'y a plus de quota pour le vendre.
Leur salaire à la mer
Selon le Comité de crise boulonnais, des chalutiers rejettent jusqu'à 25 t de cabillaud par semaine. Depuis le 31 mars, les organisations de producteurs du Nord ont totalement consommé leur quota de 2008 dans la Manche-Est.
Plus gros que l'an passé - jusqu'à deux kilos et plus couramment -, le cabillaud nouveau fait le régal des goélands. Sur les quais, les équipages manifestent leur exaspération. Dans leurs chaluts, ils disent retrouver de la morue crevée, rejetée à la mer par des collègues.
« La situation devient très tendue entre les équipages et les patrons. Les matelots ne comprennent pas que l'on remette à la mer du poisson de valeur - leur salaire - et que leur patron dépense du carburant pour aller travailler loin, là où il y a le moins de pêche », s'inquiète Vincent Touloumon, directeur de l'organisation de producteurs CME. À part la morue, il n'y a pas grand-chose d'autre à pêcher.
« Dans l'estomac des cabillauds, nous trouvons de tout. Des cailloux, des coquillages, de la seiche, du rouget barbet. » Ces deux dernières espèces devraient faire vivre les pêcheurs boulonnais cet automne. Curieusement, la saison de l'encornet tarde à démarrer. Le cabillaud glouton est accusé d'avoir nettoyé la zone.
Un « quota social » mais illégal
La solution ? Vendre en criée le cabillaud rejeté en mer. Mais la rallonge de 700 t de quota obtenue, en juillet, à Bruxelles, n'a donné que 53 tonnes à la CME. Il fallait aussi servir les flottilles des autres régions. Pas suffisant pour régulariser la centaine de tonnes de dépassement du quota d'hiver.
Pour répondre à la colère des marins, la CFTC a décidé d'appliquer de son propre chef un « quota social » de 200 kg de cabillaud par marin et par jour capturé, consciemment, « en toute illégalité. » Avec un maximum de 4 t par navire et par semaine.
Frictions, bien sûr, avec les contrôleurs, empêchés de contrôler. Le « quota social » a été suspendu jusqu'à une réunion au ministère, demain. Tant que le quota global de la France n'est pas dépassé, Bruxelles observe et ne dit rien.
Car, contrairement à l'an passé, les pêcheurs français ne sont plus les seuls à être confrontés à ce problème.
Boulogne-sur-Mer. De notre envoyé spécial
« Nous étions à un quart d'heure de route du port de Boulogne, nous avons fait un coup de chalut pour attraper de la seiche, du poisson plat. Nous avons ramassé 4 tonnes de cabillaud ! Tout est parti à la baille ! » Quai de Capécure, le patron du Jean-Pierre et Cédric s'énerve. Le cabillaud est enfin de retour en Manche. « Comme je n'en ai jamais vu en dix-huit ans de carrière. On marche sur le poisson ! » Mais il n'y a plus de quota pour le vendre.
Leur salaire à la mer
Selon le Comité de crise boulonnais, des chalutiers rejettent jusqu'à 25 t de cabillaud par semaine. Depuis le 31 mars, les organisations de producteurs du Nord ont totalement consommé leur quota de 2008 dans la Manche-Est.
Plus gros que l'an passé - jusqu'à deux kilos et plus couramment -, le cabillaud nouveau fait le régal des goélands. Sur les quais, les équipages manifestent leur exaspération. Dans leurs chaluts, ils disent retrouver de la morue crevée, rejetée à la mer par des collègues.
« La situation devient très tendue entre les équipages et les patrons. Les matelots ne comprennent pas que l'on remette à la mer du poisson de valeur - leur salaire - et que leur patron dépense du carburant pour aller travailler loin, là où il y a le moins de pêche », s'inquiète Vincent Touloumon, directeur de l'organisation de producteurs CME. À part la morue, il n'y a pas grand-chose d'autre à pêcher.
« Dans l'estomac des cabillauds, nous trouvons de tout. Des cailloux, des coquillages, de la seiche, du rouget barbet. » Ces deux dernières espèces devraient faire vivre les pêcheurs boulonnais cet automne. Curieusement, la saison de l'encornet tarde à démarrer. Le cabillaud glouton est accusé d'avoir nettoyé la zone.
Un « quota social » mais illégal
La solution ? Vendre en criée le cabillaud rejeté en mer. Mais la rallonge de 700 t de quota obtenue, en juillet, à Bruxelles, n'a donné que 53 tonnes à la CME. Il fallait aussi servir les flottilles des autres régions. Pas suffisant pour régulariser la centaine de tonnes de dépassement du quota d'hiver.
Pour répondre à la colère des marins, la CFTC a décidé d'appliquer de son propre chef un « quota social » de 200 kg de cabillaud par marin et par jour capturé, consciemment, « en toute illégalité. » Avec un maximum de 4 t par navire et par semaine.
Frictions, bien sûr, avec les contrôleurs, empêchés de contrôler. Le « quota social » a été suspendu jusqu'à une réunion au ministère, demain. Tant que le quota global de la France n'est pas dépassé, Bruxelles observe et ne dit rien.
Car, contrairement à l'an passé, les pêcheurs français ne sont plus les seuls à être confrontés à ce problème.
Re: Le cabillaud est là, le quota manque, Boulogne rame
d'après que les spécimens péchés non pas encore eu le temps de se reproduire , d'ou les quotas maintenu
cerealkiller64- Messages : 137
Date d'inscription : 29/02/2008
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